La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a affirmé : « Les gens continuent de dire “Mais Hamas, Hamas, Hamas”… Je ne crois pas qu’ils aient une idée de ce qu’est réellement le Hamas. C’est une force politique qui a remporté les élections de 2005, que cela nous plaise ou non. »
Dans une intervention relayée par UN Watch, Mme Albanese a ajouté que ce scrutin – souvent décrit comme l’un des plus démocratiques jamais organisés dans les territoires – a donné au Hamas un rôle d’« autorité de fait ».
Elle a rappelé que le mouvement de résistance palestinien avait « construit des écoles, des hôpitaux, des infrastructures publiques », et qu’il « ne fallait pas nécessairement l’associer uniquement à des hommes armés ou des combattants ».
Ces propos surviennent alors que les États-Unis ont imposé en juillet des sanctions à Mme Albanese, l’accusant de coopération avec la Cour pénale internationale dans ses démarches visant à enquêter sur des responsables américains et israéliens impliqués dans des crimes de guerre à Gaza.
Mme Albanese reconnaît que ces mesures affectent sa vie privée aux États-Unis, où elle réside avec sa fille, mais insiste avoir agi « en toute bonne foi ». Elle affirme que son engagement pour la justice prime sur ses intérêts personnels, malgré les critiques croissantes d’Israël et de ses alliés.
Rappelons que plus de 61.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyrs depuis le début de la guerre génocidaire israélienne lancée contre Gaza le 7 octobre 2023.