Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a souligné que « la décision d’activer le mécanisme de retour pour la réimposition des sanctions internationales contre l’Iran n’est ni légale ni logique », considérant que « l’inscription continue du programme nucléaire iranien à l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU dépourvue de toute justification ».
Dans une interview accordée au journal allemand Süddeutsche Zeitung, Baghaei a expliqué que « le programme nucléaire iranien est et demeure pacifique, malgré les graves dommages subis par l’Iran du fait de l’agression américano-israélienne ».
Baghaei a déclaré « qu’aucun pays ne peut être contraint de rester dans un accord international tout en étant privé de ses droits et contraint de respecter ses obligations », soulignant que » toute tentative de réimposition de sanctions contre l’Iran exclurait les Européens de tout processus de négociation ».
Il a noté que « les Européens doivent revoir leur comportement s’ils veulent être des partenaires fiables », ajoutant que « Téhéran a le droit d’exiger des autres parties qu’elles prouvent leur crédibilité ». Il a également indiqué que » l’Iran est prêt au dialogue pour trouver les meilleures solutions, mais que menacer d’un mécanisme de déclenchement ne serait ni utile ni constructif ».
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également souligné que « Téhéran n’a besoin de l’approbation de personne en matière d’enrichissement », rappelant que « l’article IV du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires garantit ce droit à tous les États membres ».
Baghdaei a poursuivi que « le sentiment que l’Iran est affaibli et que l’Occident est en position de force à la table des négociations n’est qu’une illusion ».
Dans un autre contexte, Baghdaei a tweeté que « le président américain Donald Trump a ignoré le témoignage du directeur du renseignement national américain devant le Congrès en mars 2025, dans lequel il a confirmé que le Service national de renseignement (SNI) continue d’estimer que l’Iran ne développe pas d’arme nucléaire, et s’est plutôt appuyé sur l’analyse personnelle d’un citoyen iranien datant de 2022 ».
Source: Médias