La ville de Harem, dans le nord de la province d’Idlib, a été le théâtre de violents affrontements au sein du « camp français » entre les forces de sécurité intérieure syriennes et un groupe de combattants étrangers français dirigé par Omar Omsen, connu sous le nom d’« émir du groupe Ghouraba » pour les miliciens étrangers qui ont combattu aux côtés du Front al-Nora et Cie dans la guerre contre la Syrie.
Selon les médias syriens, des sources sécuritaires ont assuré que les affrontements ont éclaté après qu’une force gouvernementale de Damas a tenté de pénétrer dans le camp pour arrêter une personne recherchée. Elle a rencontré une résistance farouche de la part d’éléments armés présents dans le camp, principalement des Français, certains liés à la 82e division de l’armée syrienne.
Les sources ont expliqué que des armes légères et moyennes ont été utilisées lors des affrontements, dans un contexte d’alerte générale autour du camp. Aucune information confirmée n’a encore été publiée concernant le nombre de morts et de blessés des deux côtés.
Elles ont indiqué que les tensions se sont intensifiées en raison de l’imposition par Omsen de son propre système administratif et sécuritaire, distinct des institutions de l’État syrien. Il a instauré un « tribunal de la charia » et une force de police interne qui lui est affiliée.
Dans un enregistrement sonore attribué à Omar Omsen après les affrontements, il déclare que le raid de la Sûreté générale contre le camp d’« immigrants français » à Harem a été mené sous la direction des services de renseignement français pour le compte du gouvernement syrien.
De son côté, Jibril al-Muhajir, fils du djihadiste franco-sénégalais Omar Omsen, a déclaré à l’AFP via WhatsApp que les affrontements « ont commencé après minuit et se poursuivent toujours ». Il a expliqué que ces affrontements étaient liés à la « volonté de la France d’extrader deux membres français du groupe ».
Sur les réseaux sociaux ont été postées les images vidéo de la conférence de presse du président intérimaire syrien Ahmad al-Charaa (alias Abou Mohammad al-Jolani, chef du groupe jihadiste front al-Nosra). Il y assure avoir discuté avec les autorités françaises du sort des miliciens français.
Suite aux tensions dans le Camp français, un groupe de combattants a publié une déclaration soutenant la Brigade française des Ghouraba, accusant une campagne de sécurité visant le personnel français dans la province d’Idlib.
La déclaration affirme que les combattants opérant en Syrie ne permettront pas que les « moudjahidines français » d’Idlib soient pris pour cible ou punis par des actions illégales et injustes.
La déclaration avertit le gouvernement syrien que toute tentative d’arrestation ou de harcèlement des Français provoquerait la colère populaire. « Il est de votre devoir, en tant que gouvernement, de traiter ces individus avec le respect qu’ils méritent », insiste la déclaration.
Les combattants ont formulé plusieurs revendications, notamment : cesser toute arrestation ou incitation à la violence contre les « moudjahidines français » de Harem, s’abstenir de toute forme de violence ou de pression à leur encontre, respecter leur droit à la légitime défense et s’abstenir de toute mesure arbitraire susceptible de contribuer à la détérioration de leur statut juridique ou social.
La déclaration conclut par une menace : « Nous suivons de près chaque mesure prise à cet égard et nous n’hésiterons pas à prendre toutes les mesures légales et populaires pour empêcher toute injustice qui pourrait leur arriver. »
« Nous avons parcouru 3 400 kilomètres lorsque nous avons entendu l’appel des musulmans syriens… Aujourd’hui, alors que nous avons gagné la guerre main dans la main, cette main s’est mise à nous tirer dessus et à serrer la main de Trump et Macron…Par Dieu, c’est la lutte contre les Ghouraba, sur ordre de Macron », ont écrit les combattants français.
Source: Médias