Les cours du pétrole ont monté vendredi à New York pour une fin de semaine marquée par une recrudescence générale d’interrogations géopolitiques, notamment après les frappes américaines contre les forces syriennes.
Le prix du baril de référence (WTI) a gagné 54 cents à 52,24 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).
« Les événements en Syrie, les discussions avec la Chine… Il se passe beaucoup de choses et les investisseurs restent prudents en maintenant leurs positions orientées à la hausse », a expliqué Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinions.
La Syrie s’est invitée au premier sommet entre Donald Trump et Xi Jinping, le président américain ayant ordonné des frappes contre les forces de Bachar el-Assad alors même qu’il recevait son homologue chinois en Floride.
« Pour ce qui est de la Syrie, on se demande ce qui va se passer avec la Russie et, en retour, avec l’Iran », a expliqué M. Larry, évoquant aussi les éventuelles conséquences en Irak, voisin du territoire syrien et également frappé par un conflit.
Si la Syrie n’est pas un gros producteur de pétrole, la Russie, qui a immédiatement accusé les Etats-Unis d’avoir violé la loi internationale, et l’Iran sont non seulement ses principaux alliés mais aussi des acteurs majeurs du marché de l’or noir.
Ces actualités ont permis aux analystes de détourner un peu leur attention des éléments dominants des dernières semaines, dont les interrogations sur les effets concrets des réductions de l’offre organisées depuis janvier par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires.
De même, les cours n’ont guère marqué de réaction dans l’immédiat à l’annonce d’une nouvelle hausse hebdomadaire des puits actifs aux Etats-Unis, selon le décompte du groupe Baker Hughes, alors que la production ne cesse déjà d’y accélérer depuis des mois.
En revanche, « après avoir bondi dans la nuit, les cours sont revenus sur une bonne partie de leur hausse à la suite d’un rapport mensuel décevant sur l’emploi » aux Etats-Unis, a remarqué dans une note Matt Smith, de ClipperData.
Selon les chiffres sur l’emploi américain en mars, les créations de postes ont fortement ralenti, même si le taux de chômage a reculé au plus bas depuis dix ans.
Source: AFP