En pleine crise diplomatique après le bombardement américain de la base d’Al-Chaayrate, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a répondu à Donald Trump, qui avait qualifié son homologue syrien d’«animal».
«Quand on est [soi-même] un animal, on ne doit pas penser que tout le monde est comme soi», a lancé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Ayman Soussan, sur la radio Sputnik le 13 avril.
Le responsable a ensuite souligné que Bachar el-Assad étant «le président d’un Etat souverain élu par son peuple», c’était «le peuple syrien, et non Trump […] qui devrait donner son appréciation».
Le 11 avril, Donald Trump avait déclaré sur la chaîne Fox Business que «si la Russie n’était pas aller soutenir cet animal [Bachar el-Assad], il n’y aurait pas eu de problèmes».
Le même jour, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer avait comparé le chef d’Etat syrien au dirigeant du IIIe Reich, précisant : «Une personne aussi abjecte que Hitler n’a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu’Assad». Le responsable américain avait ensuite présenté ses excuses aux victimes de l’Holocauste.
Le 7 avril, les Etats-Unis ont bombardé la base aérienne de l’armée syrienne d’Al-Chaayrate, un acte qualifié d’«agression» et de «viol éhonté des principes du droit international» par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
L’administration Trump a de son côté assuré avoir agi en représailles à l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, pour laquelle elle accuse l’armée syrienne sans fournir de preuves. Damas, de son côté, a qualifié l’attaque présumée de «fabrication» occidentale servant de prétexte à des frappes américaines contre les forces syriennes.
Source: RT