Des entreprises chinoise et iranienne doivent signer ce week-end les premiers contrats commerciaux visant à réorienter l’usage du réacteur nucléaire iranien d’Arak, à la lumière de l’accord international conclu en 2015 sur le programme atomique de Téhéran, a annoncé jeudi le ministère chinois des Affaires étrangères.
L’avenir du réacteur d’Arak, situé dans le centre de l’Iran, fut l’un des points d’accroc les plus délicats lors des longues négociations qui ont débouché sur un accord, signé par l’Iran et les puissances « 5+1 » – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie) et Allemagne.
En vertu de la reconfiguration d’Arak, le réacteur à eau lourde sera modifié de sorte qu’il ne puisse pas produire de plutonium fissible utilisable en vue de fabriquer une bombe atomique.
Les contrats en vue de la reconfiguration d’Arak seront signés dimanche à Vienne, a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
L’Iran assure que son réacteur à eau lourde, de 40 mégawatts, a pour objet de produire des isotopes à usages médicaux, et a toujours démenti avoir voulu se doter de l’arme nucléaire.
L’annonce concernant Arak survient alors que le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a accusé l’Iran de se livrer actuellement à des « provocations alarmantes » visant à déstabiliser certains pays du Moyen-Orient.
Source: Reuters