Le site Moon of Alabama s’est arrêté sur les photographies publiées dans le cadre de la campagne en faveur « de sauveteurs syriens» opérant dans les zones tenues par les terroristes à l’est d’Alep. De nombreuses d’entre elles présentant des irrégularités qui ne trompent pas un photographe professionnel
La fabrication de l‘Usaid
Connus sous l’appellation judicieusement bien choisie des Casques Blancs, ces présumés secouristes ont failli remporter le prix Nobel de la paix cette année. Et ce grâce au soutien d’importants groupes médiatiques occidentaux : dont la CNN, Sky News, Fox News, ainsi que le Washington Post et le Guardian.
Selon le site Mondialisation.ca, cette organisation de secours qui argue compter dans ses rangs 3000 volontaires et avoir sauvé 51 mille personnes, est financée et soutenue par le ministère des AE britannique, la Cia et par l’agence américaine Usaid qui lui a offert la copieuse somme de 23 millions de dollars.
Selon le site britannique UK Culumn, les membres de cette organisation sont aussi des miliciens de la milice d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra. Comme en témoignent les slogans qu’ils scandent ou les signes qu’ils s expriment. De nombreuses fois, ils ont été pris en photo en liesse, après que le front al-Nosra a exécuté des soldats syriens.
« Sauvetage théâtral »
Justement, une chose marque fortement cette présumée organisation humanitaire : la caméra fait partie de son travail. Et tout de suite après, ses photographies sont relayées par les medias occidentaux.
Or, le photographe professionnelle du site Moon of Alabama a contesté leur authenticité. « J’ai été, il y a plusieurs années, photographe professionnel. Les vrais accidents ou bombardements sont beaucoup plus sanglants que n’importe laquelle de ces images », a-t-il écrit.
« Sauvetage théâtral ! Les sauveteurs se précipitent vers les caméras », fustige ce photographe, selon lequel ce souci de médiatisation est bien calculé et peut souvent dépasser les brones, pour manipuler.
Tout sauf du sang
L’une de ces illustrations semble l’avoir frappé le plus : « Et cette couleur rouge sur le visage de l’enfant est tout sauf du sang ».
Et de poursuivre : « Un homme tenant un enfant dans ses bras court vers l’appareil photo. Le visage de l’enfant est recouvert de rouge, mais semble par ailleurs intact. En bas à gauche de l’image, nous pouvons voir le dos d’un homme avec le logo Casques blancs (White Helmets) sur sa veste. De la poussière en arrière-plan. Toujours de la poussière ou de la fumée. Plusieurs hommes ayant l’air très occupé. Mais font-ils réellement quelque chose? »
Beaucoup de poussière
Effectivement, on retrouve souvent dans ces photographies des Casques blancs des hommes sur l’arrière plan, en plein dans des décombres, sens dessus sens dessous, mais sans pour autant paraitre servir à quelque chose.
Dans certaines, se ce n’est les décombres et la physionomie pathétique du sauveteur, les enfants n’ont pas l’air d’être des rescapés. Comme cette belle petite fille trop bien coiffée. La mise en scène dans ce cas est bâclée. ( A gauche)
Inversement, dans d’autres cas, ce sont les sauveteurs qui paraissent tous propres. Alors que leurs victimes sont couvertes de poussière.
Dans cette photo, le sauveteur supposé avoir sauvé sa présumée victime d’un mélange de destruction et d’incendie a lui, un visage tout rose. ( en bas)
Et comme les photographies doivent présenter des cas variés, l’une d’entre elle illustre le sauvetage d’un membre des casques blancs. Mais on n’arrive pas à deviner de quoi il souffre. Il est surtout bien empoussiéré et rien d’autre.
En tout cas, on constate aussi que dans la majeure partie des cas, les victimes ne sont pas mortes mais blessées.
Et la plupart des photographies illustre un seul sauvetage avec un ou deux rescapés.
Certaines photos n’ont rien d’un sauvetage, comme celle-ci qui présente un jeune garçon portant un petit bébé. Il n‘y a même pas de scène de guerre derrière lui. ( A gauche)
Un effort de trop qui dévoile toutefois la dimension de manipulation qui le motive.
Les enfants : le thème favori
A vrai dire, dans les cas ou les images semblent être les plus vraies, sont celles ou les personnes secourues sont de jeunes hommes, lesquels pourraient très bien être des miliciens.
Ou celles qui ne présentent pas de casques blancs.
Sachant que certaines ne peuvent qu’être vraies (à gauche) , car c’est un conflit armé.
Mais il y a surement un mélange entre les vraies photos et celles mises en scène, et entre celles qui reviennent aux Casques Blancs et les autres, les indépendantes.
Cette mise en scène cache derrière elle une volonté de manipulation qui cherche à amplifier le phénomène pour acculer le pouvoir syrien, et ses alliés.
L’un des ses signes les plus flagrants est que les enfants constituent le thème favori de la campagne des CB.
Sources : Moon of Alabam ; Assafir ; UK Culumn ; Mondialisation.ca