La semaine dernière, les États-Unis et le Royaume-Uni ont significativement augmenté leurs vols d’avions et de drones de reconnaissance à proximité des frontières russes.
Selon les médias occidentaux, ils ont ainsi organisé le 11 mai des opérations de reconnaissance près des régions de Mourmansk et de Kaliningrad, et à proximité des bases russes en Syrie. Le drone de reconnaissance lourd américain RQ-4 Global Hawk a survolé la mer Noire où deux incidents se sont produits les 9 et 12 mai en lien avec l’interception d’un P-8A Poseidon anti-sous-marin de la marine américaine par les chasseurs russes.
L’approche des chasseurs polyvalents russes de 4e génération Su-30 et Su-27 de l’appareil américain a été perçue par les médias occidentaux comme une provocation. La chaîne NBC, se référant à la marine américaine, a annoncé le 9 mai qu’un chasseur Su-30 était passé à moins de 7 mètres d’un P-8A Poseidon.
Le ministère russe de la Défense confirme: « Le chasseur russe a accompli une manœuvre de « salutation » aux pilotes américains, après quoi l’avion de reconnaissance américain a changé son itinéraire de vol pour s’éloigner de la frontière russe ».
Les médias, se référant aux moyens de contrôle objectif, soulignent qu’on constate ces derniers temps des vols quotidiens d’appareils de reconnaissance américains et d’autres pays de l’Otan à proximité des sites militaires russes.
Le général russe Iouri Netkatchev est convaincu que l’apparition de moyens de reconnaissance du Pentagone près des bases navales et sites à Sébastopol, Novorossiïsk et Tartous, ainsi que sur les principaux itinéraires des navires militaires, « est un phénomène logique ». C’est pourquoi la réaction de l’aviation russe est également logique.
L’expert estime que l’activité des Américains en mer Noire pourrait être une tentative d’observer et d’espionner les préparatifs des navires de la flotte de la mer Noire appelés à accomplir des missions en Méditerranée, notamment près des côtes syriennes.
Le colonel Moussa Khamzatov expert militaire indépendant et ancien pilote de chasse, souligne que de toute évidence, d’après le ministère russe de la Défense, la Russie a lancé un vaste travail de préparation pour former des unités qui garantiront la stabilité des zones de désescalade en Syrie. « Ces unités et d’autres moyens militaires doivent être envoyés en Syrie essentiellement par la mer à bord de navires militaires. C’est pourquoi les avions anti-sous-marins Poseidon et les drones de reconnaissance lourd Global Hawk ont commencé à les observer d’aussi près ces derniers jours », affirme-t-il.
Source: Sputnik