Grand exploit qui devrait influer sur le cours des événements : l’armée syrienne et ses alliés ont atteint vendredi soir la frontière entre la Syrie et l’Irak au nord-est de la localité d’Al-Tanf.
« Les unités de l’armée syrienne soutenues par des forces alliées poursuivent avec succès l’opération militaire en profondeur dans le désert de la Badia syrienne. Vendredi après- midi, elles ont atteint la frontière irakienne au nord-est d’Al-Tanf », a annoncé l’agence SANA citant une source militaire.
La source a ajouté que « les unités syriennes ont renforcé leurs positions dans cette région en éliminant les groupes takfiristes restants sur cet axe ».
Il s’agit « d’un tournat stratégique dans la guerre contre le terrorisme et constitue un tremplin pour étendre les opérations militaires dans la Badia et tout au long de la frontière avec l’Irak, tout en serrant l’étreinte sur les groupes de Daesh », estime pour sa part le communiqué du commandement général de l’armée et des forces armées syriennes.
En s’emparant de cette région qui fait partie du désert de Tadmor (Palmyre), l’armée et ses alliés ont libéré 5.000 km2 supplémentaires qui s’ajoutent aux 15 mille libérés ces dernières semaines.
« En coopération avec nos alliés, nos unités ont pris le contrôle de nombreux sites et de positions stratégiques dans la Badia, soit une zone d’environ 20.000 km² », a déclaré samedi le commandement général de l’armée.
Le désert de la Badiya, d’une superficie de 90.000 km2, s’étend du centre de la Syrie vers l’est et le sud-est en direction des frontières avec l’Irak et la Jordanie.
Les forces régulières ont surtout évité la base Al-Tanf, occupée par les rebelles soutenus par les Etats-Unis, tout en entravant l’avancée de ces derniers vers l’est syrien.
Cet exploit « sera bien lu dans les capitales régionales et les Etats occidentaux, en raison des acquis réalisés. Il coupe la voie face à Jaïsh Souria al-Jadid (L’Armée nouvelle de la Syrie-ANS) soutenue par les Etats-Unis et la Grande Bretagne et l’empêche de s’étendre depuis le sud de la Syrie en direction de l’est et de Deir Ezzor et de sa province », a indiqué Média de guerre, onstance médiatique de la résistance en Syrie.
Interrogé par la télévision iranienne Press TV, l’expert iranien en géopolitique, Hadi Mohamadi estime que cette « prise » est importante sur un double plan : « d’abord, elle permet l’ouverture d’un corridor terrestre reliant l’Iran au Liban, aux portes d’Israël. Ensuite, le corridor en question permet une présence militaire permanente dans le Levant, région qui inclut la Syrie, le Liban, mais aussi la Palestine et la Jordan
ie».
La prise de la frontière syro-irakienne est sans aucun doute l’un des buts non avoués des Etats-Unis qui ont tenté du côté irakien d’empêcher les forces volontaires du Hachd al-Chaabi de parvenir à la frontière. Peine perdue: celles-ci sont parvenues ces derniers jours à libérer deux passages frontaliers avec la Syrie et se sont emparées de la route internationale reliant les frontières syriennes à la région frontalière irakienne d’AlQaem. Elles devraient y rejoindre les forces syriennes et ses alliés, de l’autre côté, à Boukamal.
Source: Divers