Que ce soit dans le sud syrien à Al-Tanf ou dans le nord-est à Raqqa, les Américains s’emploient à renforcer leur présence.
À en croire les sources proches des groupes terroristes en Syrie, citées par Reuters, les Etats-Unis comptent étendre la présence de leurs forces spéciales sur les frontières syro-irakiennes où les forces de l’armée syrienne et les combattants des Unités de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi, ont réussi à se rencontrer.
Selon Press TV, c’est en décembre 2016 que les forces spéciales américaines, secondées par un contingent français et britannique ont débarqué dans la localité stratégique d’al-Tanf sur les frontières avec l’Irak. Elles ont aussitôt établi un périmètre de sécurité dans cette zone, cherchant à contrer l’avancée des forces syriennes.
En dépit de trois raids aériens lancés contre les forces syriennes et leurs alliés, les Américains se sont vus doublés par l’axe de la Résistance qui a réussi vendredi dernier à atteindre les frontières avec l’Irak, en contournant al-Tanf. Cette avancée a été qualifiée par les commandants de l’armée syrienne de « victoire plus grande que celle que constitue la libération d’Alep ».
Abou Assir, porte-parole de Jaish Maghavir al-Thawra, milice terroriste soutenue par les Américains a fait part à Reuters de la formation d’une nouvelle base militaire US à al-Tanf :
» Les Américains construisent en ce moment une deuxième base militaire à Zakaf, localité située à 70 kilomètres du nord-est d’al-Tanf ».
Cette information n’est toutefois pas confirmée par Ryan Dillon, porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis en Syrie et en Irak. L’Américain reconnaît toutefois une multiplication des patrouilles des forces US hors d’al-Tanf : » les forces spéciales américaines et les rebelles (terroristes takfiristes soutenus par Washington, NDLR) partent souvent en patrouille dans des zones situées à l’extérieur d’al-Tanf et ces missions durent souvent plusieurs semaines », a-t-il dit.
Abou Assir évoque la présence des soldats américains dans un périmètre de 100 kilomètres autour de leur base à al-Tanf. » Cela fait des mois que les Américains travaillent à la formation de cette seconde base à Zakaf. Des convois d’armes et de munitions ne cessent d’ailleurs d’y débarquer et des murs ont été érigés tout autour. Les États-Unis veulent faire de cette seconde base, leur ligne de front face à l’armée syrienne et le Hezbollah », a-t-il dit.
Manifestement, Washington cherche à occuper tant que faire se peut de nouveaux territoires à al-Tanf et ses environs, dans le but apparent d’endiguer l’avancée des forces syriennes vers la province de Deir ez-Zor.
Un contingent supplémentaire
Dans le nord-est syrien, et plus précisément dans la province de Raqqa où les Etats-Unis épaulent la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes dans la lutte contre Daesh, le Pentagone envisage d’envoyer un contingent supplémentaire.
Selon le quotidien Washington Post, des fonctionnaires américains ayant requis l’anonymat lui ont souligné qu’à la différence de la situation qui règne dans la ville irakienne de Mossoul, les militaires américains participant à l’opération à Raqqa, où ils disposent de moyens moindres pour lutter contre les drones de Daesh.
Selon le quotidien, les drones de Daesh empêchent parfois les avions américains de réaliser des frappes dans la région.
Selon l’agence russe Sputnik, le journal s’abstient toutefois de préciser la nature du matériel et le nombre de militaires qui seraient envoyés à Raqqa si le Pentagone décide effectivement d’augmenter son contingent en Syrie.
Que ce soit dans le sud ou dans le nord-est syrien la présence américaine est illégitime, car sans feu vert du gouvernement syrien. Elle est toutefois opérée sous l’impulsion d’une résolution du Conseil de sécurité dans le cadre de la lutte contre Daesh
Source: Avec Press Tv