Des pourparlers ont lieu ces jours-ci dans le jurd d’Aarsal au nord-Est du Liban, dans une tentative de régler la crise des réfugiés syriens.
En effet, un deuxième groupe de familles syriennes vivant dans les camps d’Aarsal s’apprête à rejoindre ses villages en Syrie, grâce à des facilités offertes par le gouvernement syrien.
Samedi dernier, ce sont 162 réfugiés syriens qui sont rentrés dans leur pays, plus précisément dans le village Assal el-Ward dans les monts du Qalamoun syrien.
A ce propos, des sources sécuritaires ont révélé au journal libanais al-Akhbar qu’un deuxième groupe de réfugiés vivant dans les camps d’Aarsal se prépare à rentrer définitivement dans le pays.
Les premiers rapatriés ont rassuré leurs proches quant aux aides et facilités offertes par le gouvernement syrien.
De même source on indique que la partie syrienne tient fermement au retour de chaque famille possédant un domicile, promettant de grandes facilités liées au service militaire. Par exemple, parmi les jeunes réfugiés qui regagneront leurs villages, certains effectueront le service militaire au cœur même de leur ville ou leur village.
Quant aux réfugiés, on signale un désir très fort de rentrer en Syrie.
Le grand absent
Cependant, les autorités libanaises sont les grandes absentes de cet accord. Alors que l’armée libanaise facilite le retour des réfugiés dans leurs villages, les autorités libanaises font preuve d’une totale ignorance et d’une grande négligence de cette affaire.
Bien que le nombre des réfugiés rapatriés soit minime par rapport aux Syriens vivant toujours à Aarsal, cet accord peut servir de base pour assurer le règlement de la crise des réfugiés au niveau de tout le territoire libanais.
Sachant que des notables et des dignitaires du Qalamoun veillent à l’application de l’accord conclu, tout comme le groupe «brigades Ahlul-Cham » qui combat les miliciens terroristes de Daech dans le jurd d’Aarsal. Ces derniers cherchent en permanence à s’infiltrer dans les camps de réfugiés syriens dans le jurd d’Aarsal pour les occupe, mais les Ahlul-Cham les repousse à chaque fois.
Entretemps, un dignitaire s’est déplacé ces derniers jours de la Syrie vers le jurd d’Aarsal pour finaliser l’accord.
Retour du deuxième groupe fin ramadan
Par ailleurs, le principal négociateur dans l’affaire, Abou Taha al-Assali, a affirmé que le deuxième groupe de réfugiés rentrera dans les territoires syriens vers la fête d’al-Fitr, à la fin du mois de ramadan.
Il a révélé que les villages concernés par l’accord sont : Assal el-Ward, Jebbeh, Maarrah, et Yabroud, ajoutant que l’Etat syrien joue un rôle très positif dans cette affaire.
Il a qualifié la première étape de l’accord d’ « encourageante », ce qui a poussé d’autres réfugiés à prendre la décision de rentrer en Syrie.
Catastrophe pour tous
Au Liban, toutes les forces politiques sont désormais conscientes du danger de la présence de ce grand nombre de réfugiés sur le sol libanais. Même le Premier ministre Saad Hariri a averti que la crise des réfugiés pourra se transformer en une « catastrophe qui affectera tout le monde ».
Malgré ces faits, aucun responsable libanais ne s’est attelé à encourager les réfugiés à regagner leur pays, ni à leur présenter de facilités pour cette fin.
Selon al-Akhbar, les pourparlers avec les brigades Ahlul Cham visant à parrainer le retour des réfugiés ont commencé juste après l’annonce par le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah le 13 mai dernier du début de démantèlement des positions de la résistance dans l’Anti-Liban.
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