«Il est plus difficile pour la Chine de trouver dans sa région des alliés ou des pays qui cherchent à coopérer avec elle»: dans un commentaire à Sputnik, un responsable du Comité national de recherche des BRICS a expliqué la proposition chinoise de créer le format BRICS+.
Viktoria Panova, conseillère principale pour la planification stratégique du Comité national de recherche des BRICS en Russie, a commenté au micro de Sputnik la proposition chinoise d’élargir le format des BRICS.
D’une part, il est nécessaire de former un «cercle d’amis des pays BRICS», affirme l’expert, ajoutant que l’organisation ne projette pas une expansion réelle dans un proche avenir, principalement parce que «cela deviendra une formalité au détriment du contenu du travail». Selon elle, il faut d’abord que les BRICS établissent des mécanismes et des formes d’interaction concrets et spécifiques.
«Néanmoins, il est également impossible de s’isoler et de ne pas attirer des alliés parmi ces pays dynamiquement en développement avec des économies en transition, des pays émergents et en développement. C’est-à-dire que les BRICS se positionnent comme un format alternatif, plus juste, plus ouvert, contrairement au G7, par exemple. Et donc (…) ils doivent être ouverts à des pays qui ne sont pas occidentaux, et doit tout d’abord trouver des alliés parmi ceux-ci. L’initiative de la Chine vise cet objectif», a-t-elle déclaré.
Le problème réside dans la coopération régionale: si d’autres participants des BRICS font partie d’unions différentes (l’Union des nations sud-américaines pour l’Amérique latine ou la Communauté des États indépendants pour la Russie), la Chine, d’après l’expert, est un pouvoir mondial «qui n’a pas d’alliés naturels dans la région, et qui montre déjà que le Tadjikistan ainsi que le Mexique sont ses amis.»
«Il est plus difficile pour la Chine de trouver dans sa région des alliés ou des pays qui visent à coopérer avec elle. (…) Le cercle d’amis choisi par la Chine est méthodologiquement pas très clair. Ce ne sont pas les pays qui étaient auparavant mentionnés parmi les candidats naturels à rejoindre les BRICS, qui ont également une économie assez grave, se développent rapidement», a noté la responsable.
«Par conséquent, une approche plutôt volontariste est apparemment liée à des politiques internes, ou plutôt, à des motifs de la politique étrangère de la politique chinoise», a-t-elle conclu.
Ce dimanche 3 septembre le sommet des BRICS a réuni pendant trois jours les chefs d’Etat et de gouvernement de cinq nations émergentes, la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud, à Xiamen, en Chine.
Source: Sputnik