« Les efforts de normalisation avec l’ennemi sioniste sont une trahison » et « le débat autour de ce sujet est inapproprié et totalement inacceptable », a déclaré le réalisateur palestinien (originaire des territoires occupés en 1948) Mohammed Bakri, qui est actuellement à Beyrouth dans le cadre du festival « Palestine Days ».
« Le fait que je sois ici au Liban est, de fait, une victoire contre l’entité sioniste », a ajouté le réalisateur au sujet de sa présence à Beyrouth lors d’une interview ce week-end avec le journal libanais Al-Akhbar.
Bakri, qui vit dans les territoires occupés en 1948, a osé qualifié de ‘traitres’ les pays arabes qui ont des liens avec l’ennemi sioniste, avec qui tout lien est une trahison, s’est indigné la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev.
Mohammed Bakri a déclaré à la chaîne de télévision israélienne Channel 2, qu’il ne croyait pas « un mot » de ce que disait Miri Regev. « Je n’ai pas peur des Israéliens, et encore moins de Regev », a-t-il répliqué, en ajoutant qu’il ne la « prenait pas au sérieux », rapporte la télévision israélienne i24.
Mohammed Bakri avait provoqué une vive polémique en « Israël » à la sortie de son film « Jénine, Jénine » sur les crimes israéliennes dans la ville palestinienne de Jénine (Cisjordanie) en avril 2002.
Le film avait été interdit en « Israël » après quelques projections mais la Cour suprême avait ensuite déclaré cette interdiction illégale.
La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, a demandé dimanche au procureur général, d’ouvrir une enquête sur Mohammed Bakri après ses déclarations lors de sa visite au Liban.
Miri Regev a poursuivi en réclamant une enquête contre Bakri dès son retour pour s’être rendu dans un pays ennemi, le Liban.
Source: Médias