Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que le monde devait se préoccuper de l’avenir des Kurdes d’Irak, qui ont organisé un référendum de séparation dans leur région autonome malgré l’opposition de Bagdad.
Israël avait été le seul pays à soutenir publiquement cette consultation initiée par le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, dont la tenue le 25 septembre a déclenché une crise sans précédent avec le pouvoir central.
Bagdad ayant envoyé ses troupes reprendre le contrôle de zones de la province de Kirkouk, au nord du pays, occupées par les combattants kurdes ces dernières années, bien qu’elles étaient situées en dehors des frontières administratives de la région autonome.
« Les Kurdes font montre d’une maturité à la fois nationale et internationale », a déclaré M. Netanyahu, cité dans un communiqué de son bureau.
« Nous sympathisons avec leurs désirs et le monde doit se préoccuper de leur sécurité et de leur avenir ».
Il s’exprimait dans le cadre d’une cérémonie en souvenir d’un ancien ministre israélien d’extrême droite, Rehavam Zeevi.
Celui-ci qui était allé en mission secrète dans la partie kurde de l’Irak dans les années 60 a été assassiné par des Palestiniens en 2001.
« Cette visite avait eu un profond impact sur (Rehavam Zeevi) », a ajouté M. Netanyahu. « Il avait perçu (là-bas) des manifestations chaleureuses de soutien à Israël qui s’expriment encore aujourd’hui ».
Le mois dernier, M. Netanyahu s’était prononcé en faveur des « efforts légitimes du peuple kurde pour atteindre son propre Etat », prenant le contre-pied de la quasi-totalité des dirigeants internationaux.
Selon des experts, le soutien d’Israël à la cause kurde est motivé par l’espoir d’endiguer l’influence de l’Iran, grand ennemi de l’Etat hébreu, et de l’islam radical.
Selon d’autres experts, non cités par l’AFP, les milieux sionistes soutiennent tous les mouvements séparatistes dans le monde arabo islamique, dans le but de le diviser.
Source: Avec AFP