La France continue sa politique anti-iranienne au rythme des voyages du président Macron ou de ses ministres en Arabie saoudite.
Bien que Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ait déclaré, mardi 14 novembre, que l’Union européenne n’envisageait aucune discussion au niveau européen sur le programme balistique iranien et qu’elle n’avait pas l’intention d’examiner d’éventuelles sanctions contre l’Iran, la France continue sa politique anti-iranienne au rythme des voyages du président Macron ou de ses ministres en Arabie saoudite.
Lors d’une conférence de presse, mercredi 15 novembre, la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Romatet-Espagne, a déclaré que Paris était préoccupé par la poursuite du programme balistique iranien, en prétendant de manière mensongère que ce programme mettrait en danger la stabilité régionale et ne serait pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sur un ton menaçant, la porte-parole a ajouté : « Face aux activités balistiques de l’Iran, la France souhaite examiner toutes les options diplomatiques : dialogue politique franc et sans concession avec l’Iran ; enquêtes du secrétariat général des Nations unies ; si besoin était, nouvelles sanctions européennes à l’encontre d’entités ou d’individus iraniens impliqués dans le programme balistique ; et enfin ouverture à une négociation sur le sujet. »
Le Quai d’Orsay a annoncé que la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui devait se rendre à Téhéran avant la fin du mois en cours, a été reportée à une date ultérieure avant la fin de 2017.
Cette semaine, le président Emmanuel Macron avait déclaré, lors de ses visites en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qu’il s’alignait sur la politique de Donald Trump pour exercer plus de pression sur l’Iran à cause de son programme balistique. Le ministère iranien des Affaires étrangères a durement réagi aux déclarations du président français qui adopte une position radicale envers l’Iran, en dehors de la position de l’Union européenne. Or, pour imposer des sanctions européennes à un pays tiers, l’accord de tous les pays membres serait nécessaire.
Source: PressTV