Alors que Riyad fait aveuglément confiance à Israël quitte à mettre tous ses œufs dans le panier israélien, Tel-Aviv prévoit une faillite économique pour le premier producteur mondial du pétrole.
Ben Salmane se sentirait bien déçu s’il se mettait à feuilleter ces jours-ci les journaux israéliens toutes tendances confondues. C’est le cas de Haaretz qui pose dans l’un de ses derniers articles la question suivante: faut-il s’attendre à une intifada politique et économique en Arabie une fois le roi Salmane abdiqué en faveur de son fils Mohammed? La famille royale acceptera-t-elle le règne de Ben Salmane? Haaretz répond qu’il est difficile de prévoir la réaction des princes et roitelets saoudiens à l’annonce de l’intronisation de Ben Salmane.
Une intifada politique et économique?
« Le retrait du roi en faveur de son fils marquera au mieux la fin du pouvoir héréditaire horizontal, au pire, le début d’une longue période d’instabilité en Arabie saoudite avec en perspective des centaines de rivaux proclamés ou en puissance, emprisonnés ou bannis », écrit Haaretz qui fait appel ensuite aux experts occidentaux qui eux, prévoient « la fuite des capitaux saoudiens au moins pour une période de six mois », fuite dont les prémices se font déjà sentir après la première vague d’arrestations, de détentions et d’assignation à résidence.
Avec toutes les bonnes volontés du monde, écrit le journal, les sociétés dont les principaux actionnaires sont aujourd’hui en prison ne sauront assurer les investisseurs étrangers. Les actions du prince Walid Ben Talal se sont d’ailleurs écroulées à la bourse à l’annonce de son arrestation, à peine deux semaines après un flamboyant discours où il promettait monts et merveilles aux Saoudiens à la faveur des réformes. Talal n’est désormais plus qu’un détenu, dont le portable a été confisqué et qui n’a même pas le droit d’avoir une télévision dans sa cellule.
Plus loin dans son article Haaretz affirme :
« De plus, en qualité du chef de la commission de lutte contre la corruption, Ben Salmane dispose d’ailleurs de larges prérogatives qui lui permettent de constituer pour chacune de ses victimes de gros casiers. Et c’est ce qu’il est en train de faire. La lutte contre le blanchiment d’argent et la malversation soit le double cheval de bataille de Ben Salmane conduira des dizaines de fortunes saoudiennes à la faillite. Et les entreprises étrangères qui risqueront d’y rester liées suivront. En réalité, les investisseurs étrangers sur l’aide de qui Ben Salmane a largement compté ne pourront prendre le risque dans un climat instable et tendu. Les grosses entreprises ne répondront pas à l’appel d’ouverture de Ben Salmane, si l’insécurité, les règlements de compte, la vague d’arrestation persistent ».
Source: Press TV