Après que les noms du fondateur de la République turque Mustafa Kemal Atatürk et du Président turc Recep Tayyip Erdogan sont apparus sur une liste «d’ennemis» lors d’un exercice de l’Otan en Norvège, Yalçın Topçu, principal conseiller du chef de l’État turc, a remis en cause l’appartenance du pays à l’Alliance atlantique, écrit la presse turque.
La Turquie fait actuellement l’objet de pressions et d’attaques auxquelles elle ne pouvait même s’attendre, a notamment déclaré devant les journalistes Yalçın Topçu, en commentant l’incident avec les portraits du fondateur de la République turque Mustafa Kemal Atatürk et du Président turc Recep Tayyip Erdogan qui ont été utilisés comme cibles pendant des manœuvres de l’Otan en Norvège.
«L’Otan n’est pas qu’une alliance militaire, mais aussi une nouvelle forme de colonialisme, prévoyant une dépendance politique et économique de ses États membres. […] Il est temps de revoir notre participation à l’Otan. Nous n’avons pas besoin d’organisation qui manifeste par tous les moyens son hostilité envers un de ses pays membres», a martelé le principal conseiller du Président turc.
Et d’ajouter qu’on ne pouvait pas laisser sans réponse de tels faits et gestes impudents.
«À l’égard de notre pays et de notre Président élu par 52% des voix de la population, on entend la voix hostile des traîtres. Il s’agit de bassesse, de lâcheté et d’indignité, manifestées lors de l’exercice de l’Otan», s’est indigné M.Topçu.
Selon ce dernier, la nation turque soutiendra comme jamais auparavant son Président lors de l’élection de 2019, et les attaques éhontées de l’Alliance atlantique contre le chef de l’État ne jetteront pas d’ombre sur l’avenir de la Turquie.
«C’est l’Otan qui est derrière toutes les tentatives de coup d’État et notre dépendance militaro-industrielle», a conclu le conseiller du Président turc.
Ankara estime que le scandale survenu lors des manœuvres de l’Otan Trident Javelin, à la suite duquel le Président turc a annoncé le retrait de ses militaires de Norvège, résulte d’une provocation orchestrée en sous-main par les partisans du prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis.
Les relations entre la Turquie et l’Occident se sont considérablement dégradées après la tentative de coup d’État contre Recep Tayyip Erdogan le 15 juillet 2016. Le Président turc a dénoncé, à maintes reprises, le rôle — présumé selon lui — de l’Occident et des États-Unis dans ce putsch manqué.
Source: Sputnik