Dans la matinée de ce samedi, un jeune palestinien a succombé à ses blessures qu’il avait contractées lors d’affrontements avec des soldats de l’occupation israélienne vendredi soir.
Selon le site d’information palestinien Palestine Today, Jamal Mohamad Jamal Mosleh, âgé de 20 ans, a essuyé une balle réelle dans le ventre, à l’est d’al-Breij, au centre de la bande de Gaza. Elle s’est avérée mortelle.
50 autres palestiniens avaient également été blessés par balles réelles ou en caoutchouc, dont 5 se trouvent dans une situation critique, alors que 120 autres ont souffert de suffocation due aux gaz lacrymogène.
Ils participaient au vendredi de la colère, des manifestations organisées régulièrement dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, tous les vendredis, depuis que le président américain Donal Trump a décidé de reconnaitre la ville sainte d’al-Quds Jérusalem comme capitale de l’entité sioniste.
« Je suis le fils de l’intifada et je serai martyr Inchallah », a été son message d’adieux à sa famille et ses amis, rapporte l’agence palestinienne Sama News.
Appartenant à une famille de 10 frères et sœurs, il vivait dans un dénuement presque total. Son père n’est qu’un simple employé dans le Croissant rouge palestinien. Plus de 40 % de la population dans la bande de Gaza se trouve dans le chômage.
Jamal avait tenté de franchir les barbelées qui séparent la bande de Gaza des territoires occupés pour rechercher du travail. Mais il a été arrêté par l’armée israélienne qui l’a séquestré plusieurs mois avant de le relâcher.
Avant de tomber en martyr, il a adressé sur Twitter un message au chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas : « … vous plairait-il qu’un jeune homme n’ai même pas un shekel en poche … il faut alléger le fardeau des habitants de la bande de Gaza. Il y a assez de gens pauvres à qui vous avez coupez les salaires. Ayez pitié de nous », a-t-il écrit. En allusion aux salaires suspendus des employés de la fonction publique dans la bande de Gaza. Une décision prise par l’Autorité palestinienne, afin d’en destituer le mouvement Hamas, qui y dirigeait le pouvoir. Quand bien même l’AP a repris les rênes, mais les salaires ne semblent pas avoir été restitués pour autant. Les pressions israéliennes et américaines y seraient pour quelque chose.
« Je vais participer au vendredi de la colère… J’espère devenir martyr…Pardonne ma chère mère », ont été ses derniers mots sur Twitter.
Il avait intitulé son compte « les cordes de la tristesse ».
Source: Divers