Le sud syrien est le théâtre d’une nouvelle bataille israélienne, alors que dans le nord, Turcs et Kurdes se livrent un combat acharné.
S’agissant du premier, c’est précisément la zone située dans le triangle situé à cheval entre la Syrie, la Jordanie et la Palestine occupée qui est la plus concernée par ce nouvel affrontement.
Impliquant les milices syriennes œuvrant dans les deux provinces de Quneitra et de Deraa, dont Ahrar al-Cham, elle a été lancée ces dernières heures par un bombardement de l’artillerie israélienne depuis le Golan occupé en direction de la région du bassin de Yarmouk.
Son but affiché : déloger la milice proche de Daech, Jaïch Khaled ben al-Walid. Elle a été baptisée « La bataille des conquérants ».
Selon al-Akhbar, cette offensive a été lancée après une série de rencontres entre les responsables des factions syriennes et des représentants de l’armée d’occupation israélienne. Cette dernière devrait y contribuer via une couverture aérienne et balistique, depuis le Golan occupé, en utilisant entre autre des drones et son artillerie qui a d’innombrables fois interféré lorsque les milices se trouvaient dans des situations difficiles.
La plupart des milices œuvrant dans le sud syrien sont soutenues par la Jordanie, pays ayant signé un accord de paix et qui a du joué un rôle décisif pour les rapprocher de l’ennemi israélien.
Dans le nord syrien, le face-à-face turco-kurde farouche fait rage. Chaque fois que les militaires turcs et leurs alliés syriens avancent dans une zone, ils ne tardent pas en être délogés. Comme cela a été le cas dans le village al-Khalil, selon les dernières informations de la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen TV.
Double révélation sur Afrine
Dans ce contexte qui devrait agacer les Etats-Unis, intervient une double révélation fracassante, non moins inattendue. Elle explique le motif implicite de l’appel lancé par les Kurdes en direction de Damas pour déployer l’armée gouvernemental à Afrine.
Selon Mme Noubahar Moustafa, la représentante des forces kurdes syriennes à Washington, et membre du comité des relations au sein du Mouvement de la société démocratique, les Etats-Unis semblent être favorables pour le déploiement de l’armée syrienne aux frontières de Afrine.
En outre, un haut responsable kurde, cité par l’Associeted Press sous le couvert de l’anonymat avait pour sa part dit autre chose. Il estime que « les commentaires américains concernant l’offensive turque contre Afrine semblent la soutenir implicitement », rapporte al-Akhbar.
Selon l’AP, les responsables kurdes ont demandé à Washington et aux Etat européens des positions plus fermes à l’encontre d’Ankara, suggérant le déploiement de contrôleurs internationaux dans le cadre d’une zone tampon frontalière.
Mais un haut responsable américain chargé du dossier syrien a expliqué à l’AP que quoique son pays soit réticent quant à voir des forces syriennes revenir dans cette zone, entre Afrine et la Turquie, mais « ce choix pourrait être le moins mauvais ».
A partir de ces révélations, découle une interprétation inévitable : l’appel kurde lancé à Damas était soutenu par Washington, et les deux protagonistes voudraient placer face-à-face les deux armées syrienne et turque.
Une sournoiserie qui n’a pas échappé au discernement de Damas qui a répondu à la demande kurde en exigeant un déploiement de son armée dans toute la région !
Source: Divers