La Résistance libanaise a adressé un avertissement à Israël le mettant en garde contre toute atteinte contre les installations libanaises dans les eaux territoriales libanaises.
L’avertissement a été adressé via Média de guerre, instance médiatique de la Résistance au Liban sur sa page Twitter.
« Le Liban ne gaspillera ni ne fera part d’aucune tolérance concernant ses droits dans les eaux territoriales ou dans ses richesses pétrolières, quelles que soient les pressions et les appréhensions », est-t-il écrit.
La page contient aussi une infographie dans laquelle est inscrite une citation signée du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, en arabe et traduite en hébreux.
« Quiconque porte atteinte aux installations pétrolifères ou gazières dans les eaux territoriales libanaises, devrait savoir que ses installations seront aussi touchées. Il sait que le Liban est capable de le faire ».
MG rappelle qu’il y a une unanimité inter libanaise sur les droits du Liban pour ses ressources en hydrocarbures et la Résistance se veut certifier qu’il n’est pas question de s’en approcher.
Cette position intervient en réponse aux allégations du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman selon lequel le bloc 9 du champ pétrolier maritime libanais reviendrait à Israël.
Cette position israélienne avait contribué à mettre un terme à une grave crise politique interne libanaise qui avait éclaté la semaine passée entre le mouvement Amal et le courant patriotique libre, en raison des propos du chef de ce dernier, Jebrane Bassil dans lesquels il a qualifié le chef du Parlement libanais et chef du mouvement Amal de « voyou ».
Ce mardi 6 février a eu lieu la première rencontre depuis cette crise qui a réuni les trois présidences libanaises: le président de la République Michel Aoun, le président de l’exécutif Saad Hariri, en plus de M. Berri.
Il a été question du bloc 9 et des revendications infondées d’Israël ainsi que du mur en ciment que ce dernier compte construire tout au long de la Ligne bleue, au sud du Liban. Les positions suivantes en ont ressorties.
Le chef de l’Etat libanais Miche Aoun: « Le Liban s’active pour faire face aux allégations israéliennes concernant le bloc 9 , par la voie diplomatique, tout en affirmant son plein droit de défendre par tous les moyens sa souveraineté et la sécurité de son territoire ».
Le Premier ministre Saad Hariri: « les allégations de Liebermann que le bloc-9 revient à Israël sont invalides dans le contenu et la forme. Elles s’inscrivent dans le cadre des politiques d’Israël d’expansion et d’implantation, pour grignoter les droits des autres et menacer la sécurité régionale. Le gouvernement libanais s’enquiert sur les causes de ces propos avec les instances internationales pour assurer son droit légitime d’user à sa guise de ses eaux territoriales et de refuser toute atteinte en provenance de n’importe quelle protagoniste, tout en considérant que ce qui a été exprimé par la voix de Liebermann constitue une provocation flagrante et un défi que le Liban rejette ».
Le chef du Parlement libanais: » dans le passé, Israël avait visé le projet du Litani et bombardé la région via un avion pour le stopper. Ce jour-là , il n’y avait pas de résistance au Liban. Aujourd’hui, nous protégeons nos eaux et nos territoires, nous protégeons sons biens ».