Depuis l’événement du samedi 10 février dernier, lorsque des missiles syriens S-200 ont abattu le F-16 israélien qui pilonnait des positions syriennes dans la province de Homs, les déclarations israéliennes mettent l’accent sur le rôle de la Russie dans ce pays.
Alors que le face-à-face israélo-syrien n’était pas encore terminé, les tractations menées par le cabinet israélien restreint, sous la présidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient pris la précaution de s’adresser à la Russie pour lui réclamer sa médiation pour faire éviter une détérioration supplémentaire.
En même temps, l’ambassadeur d’Israël en Russie Gary Koren était monté au créneau à Moscou, réclamant un rôle accru de la Russie pour endiguer d’après lui l’influence iranienne dans ce pays.
« La présence militaire iranienne en Syrie nécessite une coordination avec la Russie », a semblé dicter M. Koren, lequel a exigé aussi «l’évacuation de la zone de désescalade du sud syrien des Iraniens et du Hezbollah ».
« Nous sommes prêts à empêcher la transformation de la Syrie et du Liban en un pont militaire iranien », a-t-il argué aussi.
Le Premier ministre israélien a lui-même effectué 7 visites en Russie depuis que la Russie a décidé d’interférer dans la crise syrienne en 2015.
Et c’en n’est pas encore fini. Ce lundi 12 février, l’agence russe Sputnik a rendu compte de la position de l’analyste israélien Ofer Zalzberg, lequel , constatant une forte aggravation entre Tel Aviv, Damas et Téhéran ces dernières années , estime que « sans intermédiaire, la situation ne fera que s’aggraver».
«Je pense que la Russie est le seul pays en Syrie qui dispose de la possibilité d’emmener les parties vers une compréhension mutuelle afin de réduire les risques de confrontation plus importante», a-t-il expliqué.
Un avis similaire a également été exprimé par le vice-ministre de la diplomatie publique de Netanyahu et ancien ambassadeur d’Israël à Washington, Michael Oren. D’après lui, les États-Unis sont incapables d’être un intermédiaire efficient entre ces trois pays en conflit.
«Le rôle américain de cette équation est de nous soutenir, mais les États-Unis n’ont actuellement presque aucun levier sur le terrain. Ils ne sont donc pas dans le jeu», a-t-il déclaré dimanche à l’agence Bloomberg.
La présence de conseillers iraniens et du Hezbollah en Syrie est actuellement la principale préoccupation d’Israël et des Etats-Unis, depuis l’échec de leur projet en Syrie destiné à renverser le président syrien Bachar al-Assad, principal pillier de l’axe de la Résistance, et à disséminer sur l’étendue du territoire syrien des groupes terroristes toutes appartenances confondues, dont les milices jihadistes takfiristes.
Aussi bien pour l’Iran que pour le Hezbollah, Israël est une entité usurpatrice qui s’est accaparré la patrie des Palestiniens, et les a privés de leurs droits.
Source: Divers