La base d’alAnad, lieu de rassemblement des mercenaires de la coalition saoudo-US a été visé, ce jeudi matin, par un missile de type Badr1 tiré par l’unité balistique de l’armée yéménite et des forces populaires d’Ansarullah.
Le missile a touché avec précision cette base militaire, située dans la province de Lahj, au sud du Yémen, infligeant de lourds dégâts humains et matériels aux mercenaires, rapporte la chaîne yéménite AlMasirah.
D’autre part, les médias saoudiens ont fait part de la mort de trois de leurs militaires dans les régions frontalières.
Par ailleurs, la DCA de l’armée yéménite et d’Ansarullah a abattu ce jeudi un avion d’espionnage saoudien qui survolait la ville frontalière de Minbah dans la province de Saada au nord, a rapporté une source militaire yéménite, citée par le site iranien d’informations PressTV.
Le pire serait à venir à Hodeïda
Entre-temps, les navires de guerre saoudiens et émiratis ont tiré six missiles en direction des terres agricoles yéménites dans la ville de Bajil dans la province de Hodeïda à l’ouest du Yémen.
Des dizaines de milliers de civils ont été déplacés suite à une offensive appuyée par la coalition saoudo-US contre la province de Hodeïda, a pour sa part indiqué jeudi une enquête d’Amnesty International.
« Le pire serait à venir », en particulier si les combats atteignent le grand port de Hodeïda, sur la mer Rouge, a averti cette ONG, citée par l’AFP.
Depuis le début de cette offensive en décembre, de nombreux civils ont fui les secteurs de Zabid, al-Jarrahi, Hays et al-Khokha pour se réfugier à Aden, la grande ville du sud du Yémen.
Amnesty dit avoir interrogé 34 personnes déplacées qui ont fait état d’attaques au mortier « terrifiantes », de frappes aériennes, de mines et d’autres dangers, alors que les mercenaires, avec le soutien de la coalition saoudo-US, tentaient de mettre en déroute les forces yéménites.
Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines au Yémen, en particulier autour de la ville de Taëz (sud-ouest) et le long des côtes occidentales du pays.
Selon les Nations unies, environ 100.000 personnes ont été déplacées au cours des derniers mois, la plupart étant originaires de la province de Hodeïda.
Dans les régions de l’ouest du Yémen, « nous sommes très inquiets devant des attaques aveugles apparentes et d’autres violations de la loi humanitaire internationale », a déclaré Rawya Rageh, conseillère à Amnesty International.
La guerre saoudo-US contre le Yémen a fait plus de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué « la pire crise humanitaire du monde », selon l’ONU.
Aden : Assassinat d’une universitaire, de son fils et de sa petite-fille
L’assassinat d’une universitaire, de son fils et de sa petite fille dans la ville yéménite d’Aden, occupée par les forces émiraties et les mercenaires pro-saoudiens, a soulevé une vague d’indignation dans ce pays.
L’Université d’Aden, a condamné l’assassinat dans un communiqué publié mercredi.
Le président de l’université a convoqué une réunion d’urgence du conseil de cet établissement qui a demandé une enquête rapide et transparente.
L’assassinat a même suscité l’émotion d’Abdel Aziz al-Habtour, ancien gouverneur d’Aden devenu « Premier ministre » du gouvernement d’union à Sanaa.
« La communauté scientifique a perdu l’un de ses plus éminents membres », a-t-il déclaré, selon l’agence de presse Saba contrôlée par les Houthis.
Aden et le sud du Yémen ont connu ces dernières semaines des assassinats de plusieurs religieux qui sont restés inexpliqués.
Source: Médias