L’armée syrienne balise le terrain pour la bataille fatidique du sud syrien. Alors que Moscou poursuit ses tractations avec les ennemis de Damas.
Ces dernieres jours, les forces régulières syriennes sont parvenues à boucler le siège autour de la base américaine située à al-Tanf, non loin de la frontière avec l’Irak, a rapporté le site en ligne de la télévision iranienne arabophone al-Alam.
Auparavant, elle avait pris le contrôle de la totalité de la bande frontalière qui sépare la base de la ville d’Al-Boukamal. La dernière poche libérée de la milice wahhabite Daech s’étalait sur 45 km de largeur et 60 de profondeur.
Dorénavant, le gros lot de la mobilisation de l’armée syrienne se trouve dans les régions sud de la Syrie, en préparation au lancement de la bataille de la libération de ses trois provinces Deraa, Quneitra et Souweïda.
En même temps, les Russes mènent des tractations aussi bien avec les Américains que les Israéliens et dont la teneur et les résultats n’ont pas encore été dévoilés. Il semble toutefois que Moscou veuille éviter une escalade militaire régionale dans cette zone particulièrement sensible.
Aussi bien des forces de Garde républicaine de l’armée syrienne que celles de la quatrième brigade sont déployées dans la province de Deraa, laquelle pourrait être la première visée par la campagne militaire gouvernementale. Des tracts ont été largués sur des localités situées au nord de la ville de Deraa, en appelant les civils à expulser les groupes terroristes.
Les forces régulières ont aussi bombardé ces derniers jours les positions des groupes terroristes situées sur les lignes de démarcation des trois provinces du sud syrien, surtout celles de Quneitra.
Du côté des milices, la mobilisation générale est aussi visible tout au long des lignes de démarcation avec les positions militaires gouvernementales.
La situation dans cette région de complexe », a indiqué pour le site en ligne libanais al-Ahed un observateur syrien «du fait surtout qu’elle se trouve aux confins avec l’ennemi sioniste et la Jordanie ».
« Ce qui complique la scène dans le sud est le fait qu’il est lié à la présence américaine dans la région al-Tanf , laquelle vise manifestement à se réserver une place dans le règlement politique final, du point de vue des plans des Etats-Unis, lesquels font pression sur l’Etat syrien en poussant les restes des terroristes à lancer des attaques contre l’armée syrienne, sachant qu’il n’est plus dans l’ intérêt des USA de rester à Al-Tanf » , a expliqué cet observateur sous le couvert de l’anonymat.
Selon lui, rien ne confirme que la bataille va éclater d’un moment à l’autre. C’est aussi l’avis du journal libanais al-Akhbar selon lequel le lancement de la bataille n’est aussi imminent que cela peut paraitre l’être.
Source: Divers