Un adolescent palestinien de 15 ans a été tué dans la nuit de dimanche à lundi par des soldats israéliens près de Bethléem en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.
Arkan Mizher est mort après avoir été atteint à la poitrine par des tirs israéliens lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Dheisheh, a ajouté le ministère.
L’armée d’occupation israélienne a confirmé que des soldats avaient pénétré dans ce camp sous prétexte d’arrêter deux « suspects ».
Les militaires israéliens ont ouvert le feu en direction des manifestants qui se défendaient en lançant des pierres, des engins incendiaires et des grenades en direction des soldats (israéliens), a-t-on ajouté de même source.
Le camp de Dheisheh fait partie de la zone de Cisjordanie théoriquement sous le contrôle total de l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.
Mais l’armée israélienne effectue régulièrement des raids dans ces zones en affirmant que ces opérations sont destinées à arrêter des « suspects ».
Ces incursions provoquent souvent des affrontements qui dégénèrent entre soldats d’occupation et jeunes Palestiniens.
Un millier de colons à AlAqsa
Entre-temps, des centaines de colons israéliens, soutenus par la police d’occupation, se sont illégalement introduits dans la mosquée d’AlAqsa.
Répondant à l’appel d’organisations et de groupes israéliens radicaux, pas moins de 1.023 colons juifs sont illégalement entrés sur l’esplanade des Mosquées pour accomplir leurs rituels talmudiques alors que la police israélienne y avait établi des dispositifs de sécurité draconiens.
Les juifs ont célébré, samedi 21 juillet, ce qu’ils appellent « l’anniversaire de la destruction du Temple de Salomon ».
La police israélienne s’est massivement déployée aux portes d’entrée de l’esplanade des Mosquées et vérifiait les cartes d’identité des personnes qui voulaient y entrer.
Au bout de la nuit, des centaines de colons ont pris part à une manifestation qui avait eu lieu à l’intérieur de la vieille ville d’AlQuds et devant les portes d’entrée de la mosquée d’AlAqsa. Ils ont formé des cercles de danse et de chant et scandé des slogans contre les Arabes et les musulmans.
Cheikh Ekrima Sabri
En réaction à ces provocations, le cheikh Ekrima Sabri, grand mufti d’AlQuds et prédicateur de la mosquée d’AlAqsa, a déclaré que c’était uniquement grâce aux militaires israéliens que les colons juifs avaient pu entrer sur l’esplanade des Mosquées, car ils n’avaient nullement le droit de le faire.
« Quiconque arrive à AlQuds verra dans cette ville une grande prison à ciel ouvert », a réaffirmé le cheikh Ekrima Sabri.
Le prédicateur de la mosquée AlAqsa a déclaré que quand l’Oummah arabe et islamique s’occupait d’autres affaires, le régime occupant israélien en profitait pour continuer ses complots.
« Les Palestiniens ne céderont pas face à ces complots », a-t-il ajouté.
Il a ensuite évoqué la reconnaissance par les États-Unis d’AlQuds en tant que capitale d’Israël en 2017, soulignant que la pression aboutirait finalement à l’explosion de la situation.
« Les États-Unis n’ont pas le droit de judaïser AlQuds », a-t-il martelé.
Le Jihad islamique
Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien, le Jihad islamique en Palestine a annoncé que la répétition des infiltrations illégales sur l’esplanade des Mosquées allait susciter une réaction rapide des Palestiniens.
« Les colons israéliens n’ont pas le droit d’entrer sur l’esplanade des Mosquées. Leur infiltration illégale constitue un terrorisme religieux », a rappelé le Jihad.
Le Hamas
Le Hamas a, quant à lui, dénoncé l’infiltration illégale des colons israéliens, disant que cela s’inscrivait dans le cadre d’une guerre religieuse organisée par le régime israélien et l’administration américaine.
« Ces politiques prennent pour cible l’identité de la Palestine et l’islam et il revient à tous les musulmans de passer rapidement à l’acte pour protéger la mosquée AlAqsa », indique le Hamas.
Dans ce droit fil, Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré que la vaste infiltration des colons sur l’esplanade des Mosquées était une conséquence manifeste du récent projet de loi considérant Israël comme « l’État-nation du peuple juif ».
Le Parlement israélien a adopté, le jeudi 19 juillet, un texte controversé qui ne reconnaît le droit à l’autodétermination qu’aux juifs.
Avec AFP + PressTV