Un hélicoptère de la coalition saoudo-US s’est écrasé, vendredi 14 septembre, dans la province de Mahra, dans l’est du Yémen. Tous les membres d’équipage, à savoir le pilote et le copilote sont morts, a indiqué le porte-parole de la coalition Turki al Maliki.
Selon lui, le crash est dû à une défaillance technique.
Une coalition militaire sous commandement saoudien mène depuis mars 2015 des raids meurtrier contre les zones résidentielles et les infrastructures du Yémen, sous prétexte de soutenir le gouvernement du Président démissionnaire controversé Abed Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite.
Plus de 14 000 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers d’autres blessées depuis l’offensive saoudienne contre son voisin du Sud.
L’agression menée par l’Arabie saoudite a également lourdement touché les infrastructures du pays, détruisant de nombreux hôpitaux, écoles et usines. L’ONU a déjà déclaré qu’un nombre record de 22,2 millions de Yéménites avaient besoin d’une aide alimentaire, parmi lesquels 8,4 millions sont menacés par une grave famine.
Un certain nombre de pays occidentaux, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, sont également accusés d’être complices de l’agression en cours en fournissant au régime de Riyad des armes et du matériel militaire de pointe, ainsi qu’une assistance logistique et de renseignement.
Aramco frappée par un missile Badr-1
Entre-temps, l’unité de drones de l’armée yéménite et d’Ansarullah a pris pour cible, ce vendredi soir, une raffinerie du géant pétrolier saoudien Aramco, dans le sud du royaume.
Un missile Badr-1 s’est abattu sur la raffinerie d’Aramco dans la province saoudienne de Jizane, a indiqué une source militaire citée par la télévision yéménite AlMasirah.
Attaque aux drones contre un centre de commandement émirati
Peu auparavant, les forces yéménites ont également annoncé avoir bombardé un centre de commandement des Émirats arabes unis dans l’ouest du Yémen.
Et de préciser : cette frappe a été menée après une opération de reconnaissance grâce aux drones de l’armée et d’Ansarullah.
Le ministère de la Défense des Émirats arabes unis n’a pas encore réagi à cette information.
Le processus de paix a échoué
Par ailleurs, au niveau politique le porte-parole d’Ansarullah Mohammad Abdel Salam a affirmé que « Les États-Unis considèrent la guerre au Yémen comme une marchandise commerciale qui permettra de gagner de l’argent et de conclure le Deal du siècle [le plan américain visant à détruire la cause palestinienne, NDLR] », a rapporté l’agence iranienne Mehr News.
« Nous nous sommes entretenus avec l’émissaire des Nations unies pour le Yémen à propos des difficultés que rencontre le peuple. L’ONU est incapable de résoudre la crise yéménite, car l’objectif de la Maison-Blanche est de conclure le Deal du siècle et de soutenir l’Arabie saoudite », a précisé Abdel Salam.
« Voici le résultat de cette rencontre : le processus de paix a échoué. Les restrictions économiques et la crise humanitaire ne cessent de s’aggraver au Yémen et les Nations unies ne peuvent rien faire en raison du soutien apporté par les Américains à l’agression des ennemis et au blocus imposé à ce pays », a ajouté le porte-parole d’Ansarullah.
L’ONU dénonce des attaques contre l’aide humanitaire
Dans ce contexte, l’ONU a alerté vendredi sur la situation « alarmante » au Yémen où l’aide humanitaire a été « prise pour cible » dans la ville stratégique de Hodeïda.
« La situation de la sécurité à Hodeïda est en train de se détériorer très rapidement, le conflit menaçant la continuité de l’assistance humanitaire », a déclaré un porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Hervé Verhoosel, lors d’un point de presse à Genève.
« Des travailleurs humanitaires, leurs infrastructures et des vivres ont été ciblés ces derniers jours », a affirmé M. Verhoosel.
Le porte-parole a notamment expliqué que des entrepôts du PAM, contenant de la nourriture pour assister quelque 19.200 personnes « très affamées », ont « été touchés » par un tir de mortier.
Par ailleurs, une « série d’incidents de sécurité » ont touché des silos conservant un quart des besoins mensuels en blé du PAM au Yémen, a-t-il expliqué.
Environ 46.000 tonnes de blé doivent arriver dans les 10 prochains jours à Hodeïda, selon le PAM, mais leur acheminement pourrait être compromis si la situation continue à se détériorer.
« Ne ciblez pas nos entrepôts », a lancé le porte-parole du PAM.
En août, le PAM a aidé 700.000 personnes parmi les 900.000 gravement menacées dans la région de Hodeïda.
Il convient de noter que la coalition impose un blocus sévère contre ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
Source: Médias