Un ancien chef des Casques blancs a fait des révélations importantes sur les cette organisation aux visées louches qui était financée par des gouvernements occidentaux.
«Je voudrais passer un message par votre intermédiaire, que tout le monde l’entende. Les Casques blancs sont une organisation politisée qui n’a rien à voir avec la neutralité. Ils ont rempli leurs tâches, puis ils nous ont abandonnés», raconte sans détours Hassan Farouk pour le correspondant de l’agence russe Sputnik, qui l’a rencontré dans la ville de Deraa, le foyer de la contestation, libérée le mois de juillet dernier.
Selon cet ancien «Casque blanc», les représentants de cette organisation, sous couvert de bonnes intentions, ont pris le contrôle de tous les bureaux de la «défense civile» sur les territoires contrôlés par les rebelles.
La direction de l’organisation, explique Farouk, siégeait à Idleb et en Turquie. Un financement était également alloué aux bureaux de la «défense civile». Concrètement, à Deraa, de par sa proximité avec la frontière sud du pays, les équipements de sauvetage nécessaires étaient achetés en Jordanie.
«Il n’était pas du tout question d’aide humanitaire ou de quoi que ce soit du même genre. Les contrebandiers achetaient des équipements en Jordanie pour nous les vendre plus cher — c’étaient simplement des affaires. Et la direction des Casques blancs nous a abandonnés après avoir rempli sa mission politique», raconte Farouk en montrant les ballons d’oxygène, les masques à gaz, les casques et les vêtements spéciaux d’origine allemande. Les équipements de sauvetage, manifestement achetés il y a peu de temps, sont pratiquement tous neufs dans leur emballage.
Selon le secouriste, un groupe de volontaires avait été créé à Deraa avant l’apparition des Casques blancs. Tous les hommes qui le constituaient remplissaient volontairement des missions de sauvetage. Deraa ne recevait pas de directives du nord pour organiser des provocations et des mises en scène.
«Nous ignorions ce qui se passait dans la banlieue de Damas, d’Alep et d’Idleb. Il est possible que ce soient des ordres politiques du nord qui ont été exécutés moyennant financement», avance l’un des anciens subordonnés de Farouk.
Durant l’entretien a été aussi évoquée l’opération d’évacuation de 800 d’entre eux. Elle a eu lieu en juillet 2018, peu avant la libération de cette province, depuis le sud de la Syrie via l’entité sioniste vers la Jordanie, et ce à la demande des USA et de plusieurs pays européens.
Surtout que 300 d’entre eux seront accueillis dans certaines États européens, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Canada.
Un interlocuteur a supposé qu’ils travaillaient avec les services occidentaux et disposaient d’informations sur les mises en scène d’attaques chimiques, et que leur évacuation fait partie de la récompense pour avoir rempli un ordre politique, rapporte Sputnik.
«Nous devons être un pilier de la reconstruction de la nouvelle Syrie. Nous avons aidé et sommes prêts à aider tout le peuple syrien, peu importe où. Mais les Casques blancs ont gâché la réputation de la «défense civile» en remplissant leur mission sous couvert des volontaires», conclut Farouk pour Sputnik.