Le Secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, a mis en relief les échecs des Etats-Unis dans les pays de la région, notamment en Afghanistan et en Syrie, et a déclaré qu’au cours de sa dernière visite en Afghanistan, Washington lui avait envoyé des messages demandant des négociations.
Ali Chamkhani a rejeté les affirmations des responsables américains selon lesquelles Téhéran avait appelé à des pourparlers avec Washington et a déclaré : « les Américains m’ont demandé deux fois de négocier.»
«La stratégie iranienne face aux États-Unis est une stratégie de refus de toute marche arrière, de toute résignation », a ponctué Ali Chamkhani, lundi 7 janvier, devant la presse, en marge d’une conférence internationale portant sur la stratégie de défense iranienne en Asie de l’Ouest.
Aujourd’hui, les Américains parlent de quitter l’Afghanistan, a déclaré Chamkhani, ajoutant qu’ils n’avaient rempli aucune de leurs obligations pour assurer la sécurité en Afghanistan.
Il a poursuivi en disant que « les Etats-Unis n’avaient joué aucun rôle positif dans la chute du groupe terroriste de Daech en Syrie. Les Etats-Unis ont échoué dans leur stratégie en Syrie et sont confrontés à une contradiction dans la région de l’Est de l’Euphrate, et cette situation ne dicte que le départ des Etats-Unis », a-t-il souligné.
Il a ensuite souligné que « l’Iran poursuit trois politiques principales, la première est que la sécurité collective par les Etats de la région est la solution du développement durable, la deuxième est l’opposition au changement des frontières et la décomposition des pays et la troisième est l’opposition à la présence des forces étrangères dans la région. »
Faisant allusion aux récents propos du président US qui a prétendu que l’Iran cherchait à nouer le dialogue avec Washington, l’amiral iranien a affirmé : « L’Iran n’a envoyé aucun signal ni message pour négocier avec les États-Unis. Ce sont les Américains qui ne cessent de multiplier gestes et actes pour négocier avec nous et leur dernière tentative remonte à ma visite en Afghanistan ; La requête nous a d’ailleurs été transmise via des intermédiaires. Or l’Iran ne l’a pas oublié, les Américains ont, déjà, prouvé qu’ils ne sont pas dignes de confiance. Nos précédentes négociations avec eux le prouvent », a souligné le responsable iranien.
Au sujet de la présence iranienne en Syrie, Ali Chamkhani a souligné que « l’Iran ne dispose d’aucune troupe dans la région » pour les retirer au contraire des Américains. » En Syrie, l’Iran ne dispose que de conseillers militaires. Car nous avons l’intime conviction que les peuples de la région sont parfaitement capables de se défendre, que ce soit en Irak, en Afghanistan ou encore en Syrie ou au Yémen. »
Interrogé sur le processus d’Astana, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale a expliqué que : « le processus d’Astana se poursuit. Après la défaite des terroristes, l’Iran, la Russie et la Turquie s’efforcent de passer aux étapes suivantes et à concrétiser la nouvelle Constitution pour que la Syrie revienne entièrement à son peuple. C’est un acquis de taille qui est le fruit des victoires militaires de l’armée syrienne. Ceci étant dit, la situation est un peu plus complexe à l’est de l’Euphrate où les trois parties impliquées dans le processus d’Astana ont besoin de négocier plus. Pour le reste, la nécessité de la présence iranienne dans tout processus régional prouve l’échec des efforts des Américains et de leurs alliés pour isoler l’Iran.»
Avec Isna