Le chef de la diplomatie turque a proposé de mettre le retrait des troupes américaines du sol syrien sous le contrôle conjoint d’Ankara, de Moscou et de Téhéran pour empêcher les terroristes de prendre leur place.
La Turquie, la Russie et l’Iran doivent exercer un contrôle commun sur le retrait des forces américaines de Syrie, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.
«Les États-Unis rencontrent certaines difficultés lors du retrait de leurs troupes de Syrie. Nous voulons coordonner ce processus avec la Russie et l’Iran (…) pour que les organisations terroristes n’y prennent pas la place vacante», a fait savoir M. Cavushoglu sur les ondes de la chaîne de télévision NTV.
Selon lui, la Turquie «poursuit ses consultations avec les Syriens et l’ensemble de la communauté internationale» sur les moyens de résoudre la crise syrienne.
Le ministre a également réaffirmé la détermination d’Ankara de lutter contre les «organisations terroristes» présentes en Syrie, dont les milices kurdes interdites en Turquie.
Le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que son pays ne jouerait plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».
Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste américaine.
En tournée au Moyen-Orient, le conseiller du président américain à la Sécurité nationale John Bolton a été tancé par le président turc pour avoir affirmé depuis Tel Aviv que les soldats américains ne quitteraient la Syrie que si la Turquie promettait de ne pas attaquer les forces kurdes présentes sur place.
« Nous ne pouvons pas accepter le message que Bolton a donné en Israël. Nous ne pouvons pas l’avaler. L’organisation terroriste des YPG ne pourra jamais représenter mes citoyens ou mes frères kurdes. Si les Etats-Unis pensent le contraire, ils commettent une très grave erreur. »
Sources: Sputnik; RT