Vitaly Naoumkine, politologue et directeur de l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie, a commenté le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie dans un entretien avec l’agence russe Sputnik.
Sceptique sur cette décision de l’administration Trump, il a affirmé qu’elle annonçait un stratagème qui consiste à accuser une nouvelle fois Damas d’avoir recours aux armes chimiques avant de lancer une offensive contre les positions militaires de l’Iran, voire de renverser le système en place en Syrie.
« Un des signes avant-coureurs de ce scénario est les tâtonnements du président Trump, qui n’a toujours pas présenté de plan d’opération pour retirer les forces US et alliées. Cela lui laisse donc le temps de reformuler les accusations de recours aux armes chimiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad pour légitimer de nouvelles frappes sur la Syrie et renverser le système en place. Toutes les prises de position de son administration ne servent que de couverture à des desseins encore plus ambitieux », a-t-il expliqué.
« On ignore qui remplacera les troupes américaines une fois qu’elles auront quitté la Syrie. La suite est incertaine. On ne sait même pas si ce retrait aura vraiment lieu. La question est largement débattue et il est impossible de prévoir qui remplacera les forces américaines », a ajouté M. Naoumkine, avant de préciser que l’armée syrienne, soutenue par la Russie, ferait tout pour préserver sa souveraineté sur l’est de l’Euphrate, une région qui, économiquement parlant, à tout pour plaire.
Source: Press TV