Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a violemment fustigé le comportement des puissances occidentales et de l’Onu dans l’affaire des civils syriens pris dans leur majeure partie en otages par les milices à Alep de l’Est.
Dans son intervention lors d’une session extraordinaire organisée au Conseil de sécurité, il a qualifié les ambassadeurs occidentaux « de représentants et de commanditaires des groupes terroristes à l’instar du front al-Nosra et Cie ».
« Les représentants de Joulani et de Daesh qui font du marchandage avec le sang syrien par le biais du dossier humanitaire n’empêcheront jamais la Syrie, soutenue par ses alliés, d’exercer son devoir juridique dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il affirmé, selon l’agence syrienne Sana.
Selon lui, la libération de plus de 80.000 enfants et femmes à Alep ne faisait pas partie des plans du Département d’Etat américain et des ministères français et britannique des AE « qui prétendent toujours vouloir défendre les civils à Alep ».
Durant son intervention, le représentant syrien a montré les photographies des victimes du massacre perpétré mercredi contre des civils qui voulaient fuir les quartiers est, via le couloir de bab al-Nayrab.
Jaafari a constaté que l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires, Stephen O’Brien, n’ont pas utilisé le mot « terroristes », mais celui des « groupes armés des autres pays », quand ils avaient abordé l’interdiction aux civils de sortir des quartiers est d’ALep, ce qui signifie selon lui un feu vert accordé aux groupes terroristes d’utiliser les civils comme boucliers humains ».
«La mise en scène absurde pratiquée aujourd’hui au sein du Conseil par certaines parties à travers des déclarations tendancieuses, ne cachera pas la vérité que les habitants de certains quartiers à Alep ont retrouvé l’espoir de vivre après leur libération par l’armée syrienne et ses alliés », a-t-il précisé, estimant que « ces représentants du Front Nosra ont échoué dans leur tentative de déformer l’exploit militaire représentée par la libération des civils du terrorisme à Alep ».
Jaafari a regretté que ce comportement des Etats membres de l’Onu se soit glissée aux haut-fonctionnaires de l’organisation onusienne : « ils ont dépeint le destin de plusieurs dizaines de milliers de civils qui ont été secourus par l’armée syrienne et ses alliés des griffes du terrorisme qu’ils ont une destin obscur et incertain. Cela équivaut à fournir de l’aide aux terroristes en leur adressant des messages successifs selon lesquels ils peuvent poursuivre leur terrorisme modéré et nous nous chargerons de blanchir votre page au conseil de sécurité ».
Commentant leu refus des Américains et des français d’inscrire les deux milices terroristes Jaïsh Mohammad et Ahrar al-Sham sur la liste onusienne des organisations terroristes, Jaafari a continué : « C’est désormais un fait accompli et dangereux en même temps que d’aucuns au Conseil de securité ont renoncé a leurs responsabilités de combattre le terrorisme et de préserver la sécurité et la paix mondiales »
«À cet égard, le gouvernement syrien a soumis une demande au bureau du représentant résident des Nations unies à Damas lui demandant de prendre part aux efforts de secours exercés par le gouvernement afin d’atténuer les souffrances de dizaines de milliers à Alep et d’informer le représentant résident de l’ONU d’utiliser les réserves dans les entrepôts de l’ONU dans la ville d’Alep en vue de répondre aux besoins fondamentaux des citoyens”, a-t-il fait savoir, précisant le représentant résident des Nations unies se rendra à Alep jeudi (aujourd’hui), après l’accord du gouvernement syrien.
Il a salué le soutien apporté par la Russie à la Syrie dans sa guerre contre le terrorisme qui s’était étendu pour inclure l’aide humanitaire et le secours, dont la dernière était la demande du président russe Vladimir Poutine aux ministères de la Défense et des Situations d’urgence d’envoyer des hôpitaux mobiles pour fournir une assistance médicale aux habitants d’Alep et des zones limitrophes.
« Il est temps que ce «théâtre de l’absurde» arrête ses pratiques qui ont provoqué la propagation sans précédent du terrorisme et terrifié l’Opinion publique internationale après son extension à presque toutes les parties du monde », a déclaré Jaafari, soulignant que ces Etats doivent réaliser qu’ils ne peuvent pas utiliser le terrorisme comme moyen pour transformer Alep en un autre Kandahar.
Il a critiqué les positions adoptées par certains pays qui avaient abandonné leurs responsabilités à l’égard de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité, en particulier celle N° 2253, en ignorant les comportements de certains pays représentés par un appui financier et médiatique illimité aux terroristes.
Il a également critiqué les déclarations du ministre qatari des Affaires étrangères lundi dernier sur le soutien continu de Qatar aux terroristes.
Jaafari s’en est pris au rôle destructeur d’Israël en soutenant les réseaux terroristes dans la zone de désengagement au Golan syrien occupé et dans les environs de la ville de Daraa, principalement le réseau terroriste du Front Nosra.
« La dernière agression israélienne contre la zone de Sabbourah, dans la banlieue ouest de Damas, est une tentative désespérée menée par Israël pour remonter le moral effondré des réseaux terroristes takfiristes qui ont subi de lourdes pertes dans de nombreuses zones, en particulier dans la banlieue ouest de Damas », a-t-il souligné.
Jaafari a réitéré l’appel aux Etats membres du Conseil qui sympathisent avec les “terroristes modérés génétiquement modifiés” pour ramener leurs ordures brutes qu’ils avaient exportées vers la Syrie au cours des cinq dernières années et de prendre soin d’eux, s’ils veulent, par l’établissement de zones d’autogestion dans leurs propres villes en Europe, aux États-Unis et dans d’autres régions.
Il a réitéré l’engagement du gouvernement syrien à sa politique qui repose sur l’équilibre entre la priorité de la lutte contre le terrorisme, en sa qualité de principale menace qui compromet la sécurité et la stabilité en Syrie, et la recherche d’une solution politique à la crise fondée sur le dialogue inter-syrien sans aucune ingérence étrangère ou des conditions préalables.
Jaafari a enfin indiqué que le gouvernement syrien attend toujours l’invitation de l’envoyé spécial des Nations unies à la Syrie pour reprendre le dialogue syrien suspendu depuis mai 2016.
Source: Agences