L’agence iranienne d’information Fars projette de créer une succursale en Russie, a annoncé le directeur général de Fars Seyed Nezamozddin Moussavi.
« Nous étudions cette opportunité, car la Russie est une région importante pour nous, d’autant plus que nos pays se sont considérablement rapprochés ces dernières années. Nous envisageons d’ouvrir un bureau à Moscou, lancer une version du site d’information en Russe l’année prochaine », a expliqué M. Moussavi.
Selon lui, à l’heure actuelle, Fars s’affaire à résoudre des problèmes de visas et de financement. « Dans ce sens-là, il serait plus facile de créer un bureau de Fars au Kirghizistan, qui représente un siège pour toute l’Asie centrale. D’abord, des dépenses minimales, et puis, la politique médiatique au Kirghizistan est plus libre par rapport aux autres pays de la région », a noté le dirigeant de l’agence.
Les projets communs avec Moscou en 2017, d’après lui, créent un contexte favorable à la présence de Fars en Russie.
« Les relations irano-russes sont straégiques »
Par ailleurs et dans le contexte du renforcement des relations irano-russes, l’ambassadeur de l’Iran a qualifié de « sans précédent » le volume des échanges commerciaux entre l’Iran et la Russie.
Evoquant lesneuf rencontres du Président Rohani avec son homologue russe, Vladimir Poutine, au cours de ces trois dernières années, l’ambassadeur iranien à Moscou, Mahdi Sanaï, a déclaré : « L’essor des relations était aussi au niveau parlementaire; trois rencontres entre les chefs de parlement des deux pays en espace de deux ans et cela après dix années de l’absence. »
« L’Iran et la Russie ont effectivement des intérêts communs dans plusieurs domaines, d’où les multiples déplacements ministériels dont et notamment dans le domaine de la Défense », a déclaré M. Sanaï.
Les documents signés entre Téhéran et Moscou constituent les bases d’un partenariat économique et commercial bilatéral.
Le diplomate iranien a par ailleurs qualifié de « stratégique » les relations liant Téhéran et Moscou.
Les échanges commerciaux entre les deux capitales ont connu une forte hausse en 2016. Une croissance de 18% par rapport à l’année dernière.
Revenant sur la question du visa, le diplomate iranien a déclaré qu’il ne s’agit pas encore de la suppression du régime de visas entre les deux pays mais des facilités pour sa délivrance.
« Un documents a été signé, en 2015, entre les deux pays, en vue d’alléger le régime de visas entre les deux pays pour les déplacements scientifiques, économiques, d’affaires et touristiques » a-t-il ajouté.
S’attardant toujours sur l’accord de la suppression de visa, l’ambassadeur iranien à Moscou a précisé : « L’accord sur la suppression du visa pour les groupes touristiques et sur les facilités de voyages pour certaines catégories de ressortissants des deux pays ( commerce et spécialités professionnelles) serait signé dans quatre ou cinq mois. »
L’agence d’information russe, Sputnik, citant le département consulaire du ministère russe des Affaires étrangères avait rapporté auparavant que selon un nouvel accord signé entre les autorités consulaires des deux pays, l’obligation de visa pour les touristes iraniens et russes serait supprimée sous certaines conditions en 2017.
Source: Sputnik