En Irak, une montée en puissance des ressentiments anti-américains et anti-israéliens a été observée ces dernières 48 heures, constatent des analystes politiques.
Elle a redoublé d’intensité avec le discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah dans lequel il a mis en garde le monde arabe contre toute apathie après l’annonce de la reconnaissance par les États-Unis de l’occupation israélienne du Golan syrien.
Parmi les réactions de condamnation de la décision américaine figure celle des bataillons du Hezbollah irakien, qui se sont dit prêts à faire part à la lutte pour sa libération.
« Trump n’a pas compris à quel point sa politique partiale, laquelle fait strictement écho aux intérêts du régime israélien, renforce la position de la Résistance et prouve aux nations de la région que la seule solution viable à l’expansionnisme US-Israël est la solution armée », précise le communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Dans une autre partie du texte, les bataillons du Hezbollah irakien soulignent le caractère «indispensable» d’une action concertée destinée à rendre le terrain propice à la libération non seulement des territoires occupés de la Palestine mais aussi de tous les territoires arabes depuis Chébaa (hameaux libanais, ndlr) jusqu’au Sinaï des mains de l’occupant israélien ».
« C’est après l’échec de leurs divers plans dans la région que les États-Unis jettent une pavée dans la marre qui n’en est pas une, car l’occupation israélienne au Golan sera désormais combattue par la voie des armes. Le Hezbollah d’Irak promet de faire face du mieux qu’il peu au projet américano-israélien et de mettre un terme à l’ingérence de Washington et de Tel-Aviv ».
Même condamnation ferme de la part d’une troisième formation, al-Noujaba qui s’était engagé le mois de février dernier auprès du Hezbollah libanais d’être à ses côtés dans toute guerre à venir contre Israël.
» La décision américaine de « judaïser » Al-Qods a fini par souder Gaza et la Cisjordanie, à piéger le régime israélien et à le placer face à une dynamique guerrière de plus en plus puissante. Celle concernant le Golan en fera autant. En 2017 une armée pour la libération du Golan a été formée par les combattants irakiens d’al-Noujaba, une organisation forte et puissante et bien expérimentée qui ne demande que le feu vert de Damas pour passer à l’acte. Depuis l’annonce américaine, la situation est particulièrement tendue au Golan occupé où les populations vont de manif en manif et de protestation en protestation, de concert avec tous les syriens », constate l’analyste des questions politiques, Sadallah Zarei proche de cette formation.
» Outre les mises en garde lancées par l’armée et l’Etat syriens qui affirment ne pas hésiter à passer à la confrontation armée pour chasser Israël, le régime israélien devra désormais se soucier d’une lutte armée à naître au cœur même des régions druzes au Golan », a-t-il souligné.
Le chef du courant Sadriste, Moqtada Sadr a aussi condamné dans les termes les plus vifs la décision américaine sur le Golan. Il a exhorté « toutes les formations irakiennes et musulmanes » à rejeter cette nouvelle décision américaine.
Donald Trump a promulgué le lundi, 25 mars à la Maison-Blanche un décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien. Cette nouvelle prise de position du président américain a déclenché une nouvelle vague de réactions au niveau régional et international.
Source: Avec Press Tv