Pour la première fois, la fille du secrétaire général du Hezbollah, Zeinab Nasrallah est interviewée par des médias libanais et iraniens, avec pour thème principal son père Sayed Hassan Nasrallah.
Dans un entretien avec le site libanais al-Ahed news, elle a levé le voile sur certains aspects de sa personnalité, loin de son rôle en tant que grand leader de la résistance, jouissant d’un grand charisme.
Elle a parlé de lui en tant que père et grand-père. Et surtout en tant qu’humain.
« Il n’aime pas la vie de luxe. Quelqu’un dans son gabarit se serait procuré tout le luxe de la vie. Mais lui préfère la modestie et la vie normale. Ceux qui aspirent à une vie dans le luxe ont des objectifs différents des siens », a révélé Zeinab, âgée de 33 ans.
Ce souci de modestie, selon ses propos, sayed Nasrallah semble vouloir le partager avec sa famille aussi.
« Nous appartenons à la classe moyenne. Et nous remercions Dieu de nous avoir épargné le besoin… Supposons même que nous puissions vivre de nos propres moyens dans le luxe, mon père intervient pour nous dire que ceci est interdit, cela n’est pas admissible », a-t-elle poursuivi.
Zeinab poursuit en racontant l’amour que sayed Nasrallah voue pour ses petits-fils.
« Le secrétaire général du Hezbollah est quelqu’un de très aimable. Lorsque nous le voyons, mes enfants et ceux de mes frères se disputent pour s’assoir à côté de lui. Les plus petits s’assoient sur ses jambes et dans ses bras. Et malgré tout le tapage qu’ils provoquent en raison de la concurrence entre eux, il ne se plaint jamais. Il nous demande de les laisser faire ce qu’ils veulent même s’ils font du bruit. Il veille à ce qu’ils soient heureux et à l’aise. En tant que grand-père, il suit de près les affaires des petits-fils plus âgés. Il discute avec eux et les consulte beaucoup sur leur vie. Ils sont très attachés à lui et souvent c’est sa parole qui est le dernier mot pour eux ».
Et sur ses conditions de vie, elle rapporte : « Bien sûr qu’il ne vit pas cloîtré dans un sous-sol et il n’est pas emprisonné. Il a tout ce dont il a besoin. Sa vie est normale, dans tous les côtés. Sauf que pour ses déplacements et ses rencontres, il fait l’objet de mesures de sécurité ».
Justement, Zeinab a évoqué sans détour les difficultés qu’il a à pouvoir rencontrer les membres de sa famille.
« Bien sûr que les membres de sa famille devraient lui manquer. Et il voudrait les voir plus fréquemment et plus longtemps. Mais il s’est habitué à cette situation et en ce qui nous concerne, nous sommes persuadés que nous devons admettre cette situation. C’est un devoir de premier ordre. Oui, c’est vrai, il arrive que nous ne le rencontrons que quelques fois par an. Ce n’est pas facile surtout pour moi qui ai une relation spéciale avec lui. Mais nous devons être conscients que sa présence parmi nous et avec tout ce qu’il nous procure représente un bienfait inestimable. Il ne nous appartient pas seulement. Il appartient à la nation islamique toute entière », a-t-elle conclu.