Les services de renseignements saoudiens semblent être dans l’impasse face à l’opération réalisée la semaine passée par l’organisation houthie Ansarullah au cours de laquelle elle a bombardé au moyen de 7 drones deux stations pétrolières d’Aramco, non loin de Riyad.
Selon le célèbre tweeter saoudien Moujtahed, pseudonyme d’un opposant connu pour ses positions hostiles au régime saoudien, lorsque le prince héritier saoudien Mohamad ben Salmane leur a demandé comment les drones houthis ont pu arriver au cœur du royaume pour réaliser leur opération, ils ont répondu évasivement.
«La réponse des renseignements saoudiens a été quelque peu étrange. Ils ont reconnu ne pas avoir d’informations et qu’ils ont recours aux analyses et aux conclusions qui les ont amenés à une théorie selon laquelle les appareils avaient décollé d’un endroit situé au cœur du royaume, non loin de la zone bombardée », a écrit Moujtahed sur sa page suivie par deux millions de personnes.
Le mardi 14 mai dernier, des drones yéménites ont lancé un assaut contre deux stations de pompage de pétrole appartenant à la société Aramco. Elles sont situées respectivement à 220 et 300 km de la capitale Riyad.
Sachant que cette dernière se trouve à une distance aérienne directe de 993 avec la frontière avec le Yémen, il faut croire que la distance parcourue par les drones yéménites se situe entre 700 et 800 km au moins. Il en découle que ces appareils de type Qasef qui coutent quelque 300 $ la pièce ont littéralement dérouté ou contourné les systèmes de défense antiaériens, Patriot et Cie déployés au royaume et qui lui ont couté des milliards de dollars.
Le lendemain, la chaine de télévision qatarie AlJazeera a diffusé les photos satellitaires des sites saoudiens bombardés. Elles présentent des dommages importants dans un pipeline sur une longueur de 4 mètres et une grosse tache due au pétrole qui a fuité et dont la quantité est estimée à 1000 m3.
Selon Al-Jazeera, les images montrent aussi que l’attaque était ciblée sur le pipeline en question et qu’elle n’était donc pas sporadique. Ce qui laisse deviner que les munitions utilisées sont sophistiquées et qu’il ne s’agit pas de drones piégés qui ont explosé à l’aveuglette au-dessus des stations en question.
Source: Divers