Un journaliste travaillant pour une chaîne de télévision gouvernementale a été arrêté par les milices kurdes qui occupent le nord-est de la Syrie.
Selon la chaîne d’information officielle Al-Ikhbaria, citée par l’AFP, Mohamed Tawfik Al-Saghir a été « kidnappé parce qu’il filmait le feu qui s’est propagé dans les champs de blé » dans la région de Qamichli.
La chaîne a accusé la police locale rattachée aux autorités semi-autonomes kurdes, les Assayech, d’être responsables de l’arrestation de son correspondant basé dans la ville de Qamichli.
L’interpellation de ce journaliste, également rapportée par l’agence officielle Sana, n’a pas été commentée par les milices kurdes.
Le gouvernement syrien entretient des rapports tendus avec la minorité kurde, qui a profité de la guerre en Syrie et a collaboré avec la coalition internationale, menée par les Etats-Unis pour occuper d’importantes superficies dans les régions nord- et nord-est syriennes , après en avoir chassé Daech. Les Kurdes y ont depuis instauré une autonomie de facto.
Selon l’AFP, si les grandes villes du nord-est, à l’instar de Hassaké ou de Qamichli, sont sous contrôle kurde, les institutions étatiques de Damas y maintiennent toutefois une présence.
Dans les champs de ces régions, d’innombrables incendies ont été déclarés ces dernières semaines. Ils ont été revendiqués par la milice wahhabite terroriste Daech qui a évoqué des dizaines d’hectares de champs de blés ayant été brûlés.
Alors que sur leur site internet, les Assayech indiquent qu’ils sont parfois causés par une cigarette mal éteinte ou un court-circuit électrique.
Sachant que les « cellules dormantes » des jihadistes takfiristes sont toujours actives en Syrie.
Le 30 mai dernier, le ministère syrien de l’agriculture a déploré des pertes dues à ce feu ayant touché 18.100dunams , ou l’équivalent de 1800 Ha dans la province de Hassaké qui est le réservoir alimentaire de la Syrie.
Source: Divers