L’Entité sioniste s’est distanciée de la carte des « cibles du Hezbollah », publiée par l’armée de l’occupation israélienne il y a deux jours. Il s’agit, selon l’institution militaire israélienne des sites, des infrastructures et des armes du Hezbollah, déployés au Sud Liban et dans la Békaa de l’Ouest.
Ce recul israélien est survenu après l’impact imprévu provoqué par cette publication. En effet, les dirigeants militaires sionistes cherchaient à dissuader le Hezbollah. Mais, d’après Tel Aviv, le parti libanais a compris de la publication de cette carte de cibles que les Israéliens se préparaient pour une bataille d’envergure contre le Liban et qu’ils recherchaient une certaine légitimité pour s’y lancer.
Selon les médias israéliens, la carte de cibles avait pour objectif de dissuader le Hezbollah de toute riposte aux attaques israéliennes répétées sur la scène syrienne, surtout après des signaux envoyés par le Hezbollah dans ce sens, confirme la presse sioniste.
Il y a deux jours, les médias ont révélé que la carte en question était un « pas calculé » de la part d’Israël pour justifier toute action militaire contre le Hezbollah dans l’avenir. « L’identification des potentiels du Hezbollah sur une carte est un facteur de dissuasion », avait déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, avant de se rétracter et de minimiser l’importance de ladite carte, la qualifiant d’une simple illustration.
Ce changement de position montre que la volonté de dissuader le Hezbollah a eu l’effet inverse.
« Mille moyens pour que le Hezbollah se dote d’armes sophistiquées »
Dimanche, les médias israéliens se sont attardés sur deux faits, qui laissent prévoir une nouvelle attitude syrienne et une réaction du Hezbollah face aux attaques israéliennes en Syrie.
Le premier indice est le démenti fait par le Hezbollah sur un engagement présumé auprès des Russes de ne pas riposter aux agressions israéliennes, comme le prétend la presse sioniste. Cette dernière a qualifié ce communiqué du Hezbollah d’ « exceptionnel et de suggestif ».
Le deuxième indice décelé par la presse israélienne figure dans le discours du représentant syrien aux Nations Unies, Bachar Jaafari. « Israël a tiré des missiles sur la ville Mazzeh à Damas. Que personne ne blâme la Syrie quand elle ripostera à cette effronterie israélienne ».
Ces deux indices viennent s’ajouter à une lecture israélienne de la situation actuelle de l’Etat syrien et de ses alliés, notamment à leur immunité et à leurs exploits face aux miliciens, bénéficiant de la couverture militaire russe.
Ceci a poussé les commentateurs israéliens, sécuritaires et militaires, à mettre en garde contre la fin du silence syrien. Ce qui signifie la nécessité de prendre des précautions et de réfléchir à des moyens alternatifs aux frappes ponctuelles qui ne changent pas beaucoup l’équilibre de force entre Israël et le Hezbollah, avec l’accroissement de ses capacités militaires de qualité.
Dans ce contexte, il serait intéressant de mentionner les multiples déclarations du ministre de la sécurité israélienne Avigdor Liberman, sur « les efforts d’Israël visant à interdire l’acquisition par le Hezbollah d’une arme de destruction massive et des armes chimiques ».
Les médias israéliens ont appelé ces deux derniers jours les dirigeants militaires et politiques à éviter les aventures pouvant entrainer une confrontation avec le Hezbollah et la Syrie.
Le journal Maariv a souligné dimanche que « les frappes contre les armes et les munitions en Syrie font partie d’une politique de confrontation permanente sans aucun horizon politique. Cette politique ne réduit pas le danger au nord, mais nous rapproche encore plus de la prochaine guerre ».
Pour ces médias, ces frappes n’ont aucun sens et ne constituent pas d’objectif politico-militaire ni stratégique. « Si l’on bombarde les dépôts, ni le Hezbollah ni la Syrie ne seront affectés. En général, si un Etat comme la Syrie, ou une organisation comme le Hezbollah qui s’apparente à un demi-Etat, décident de se doter d’armes sophistiquées, comme des systèmes de défense antiaérienne ou des missiles de longue portée, ils trouveront mille moyens pour parvenir à des armes pareilles », estiment des commentateurs israéliens.
Traduit à partir du site al-Akhbar
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