Le gouvernement d’Abe Shinzo est réticent à envoyer des forces navales d’autodéfense japonaise (MSDF) dans le détroit d’Hormuz par où transite environ un cinquième du pétrole mondial, au risque de porter atteinte à ses relations amicales avec l’Iran.
Le gouvernement d’Abe Shinzo n’a pas l’intention de nuire à ses relations avec Téhéran en s’associant à la coalition maritime américaine dans le golfe Persique, a annoncé un responsable cité par l’agence de presse Kyodo News. En effet, bien qu’il se trouve sous la pression des États-Unis, le Japon a envoyé un navire et un avion de patrouille dans le détroit de Bab el-Mandeb au lieu du détroit d’Hormuz, a-t-on indiqué de même source.
Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a rencontré son homologue et le président japonais la semaine dernière.
Selon une source gouvernementale japonaise, en vue d’apaiser les tensions, Tokyo envisage d’envoyer un destroyer et un avion de patrouille maritime P-3C dans le détroit de Bab al-Mandeb, entre le Yémen et la Corne de l’Afrique, sans donner plus de précisions.
Le Japan Times a également rapporté que les alliés des États-Unis sont partagés sur la participation au plan américain. Le Royaume-Uni s’est montré intéressé mais l’Allemagne y est réticente.
Abe Shinzo a auparavant déclaré qu’il réfléchissait au rôle que pourrait jouer le Japon dans la coalition sur la base de considérations en rapport à la fois avec l’Iran et les États-Unis.
Dans une interview accordée à SkyNews, le secrétaire d’État américain a déclaré, le mardi 6 août, que Washington avait invité plus de 60 pays à se joindre à une alliance navale visant à protéger la navigation dans le golfe Persique.
Dans une récente interview, Pompeo a prétendu que l’Iran était « le plus grand partisan du terrorisme » : « Nous assurons que nous disposons d’un plan global pour faire en sorte que l’Iran ne puisse pas commettre des actions susceptibles de mener à un conflit dans la région — ce que les États-Unis ne veulent pas. »
Selon certains médias américains, les multiples réticences envers le plan américain sont dues à la politique de Donald Trump, qui mène une « coalition individuelle ».
Source: Avec PressTV