Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en tournée dans le Golfe, a assuré que les Etats-Unis privilégiaient une « solution pacifique » avec l’Iran, qu’il accuse, sans fournir des preuves, d’être à l’origine de la récente attaque contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.
Pompeo a rencontré, le jeudi 19 septembre, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. A l’issue de leur entretien, il a évoqué devant des journalistes l’existence d’un « consensus » dans le Golfe sur la responsabilité de l’Iran dans les attaques.
« Nous sommes ici pour bâtir une coalition destinée à parvenir à la paix et à une solution pacifique », a déclaré le chef de la diplomatie américaine avant de s’envoler pour Washington, disant espérer que l’Iran voit les choses « de la même manière ».
Son homologue saoudien, Adel al-Jubeir, a réagi sur Twitter en avertissant que toute complaisance envers Téhéran allait l’encourager à « commettre d’autres actes de terrorisme et de sabotage dans notre région ».
Le président américain Donald Trump avait dépêché mardi M. Pompeo à Jeddah (centre-ouest de l’Arabie saoudite) pour discuter de la réponse à apporter aux attaques contre le royaume allié.
Interrogé par la télévision américaine CNN, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a déclaré qu’une frappe américaine ou saoudienne déclencherait « une guerre totale », ajoutant que son pays ne voulait « pas la guerre » mais ne tremblerait pas s’il s’agissait de « se défendre ».
Les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont visé le 14 septembre le coeur de l’industrie pétrolière saoudienne et entraîné une réduction de moitié de la production d’or noir du premier exportateur mondial.
Elles ont également menacer de cibler les Emirats arabes unis, un membre clé de la coalition qui mène depuis mars 2015 une guerre sans merci contre le Yémen, qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Source: Avec AFP