La production a été arrêtée ce samedi 28 décembre dans un champ pétrolier du sud de l’Irak, des manifestants anti-gouvernementaux n bloquant l’accès, ont indiqué à l’AFP des sources policières et des cadres du secteur pétrolier.
Selon l’AFP, il s’agit de la première interruption de la production dans un champ pétrolier en Irak depuis le début de manifestations inédites le 1er octobre.
La production du champ de Nassiriya, situee à environ 300 km au sud de Bagdad, s’élève habituellement à 100.000 barils par jour.
Samedi matin, elle a été interrompue car des manifestants bloquaient les accès au champ pour réclamer des emplois, ont indiqué des sources policières.
Des cadres du secteur pétrolier sur place ont confirmé l’arrêt de la production qui, s’il est de courte durée, n’aura pas d’impact majeur sur la production et les exportations irakiennes, selon des experts.
Les bâtiments administratifs de la compagnie nationale qui gère ce champ sont, eux, fermés depuis 50 jours par la campagne de désobéissance civile qui paralyse une bonne part du sud de l’Irak, ont ajouté ces cadres.
L’Irak est le deuxième producteur de l’Opep et exporte chaque jour en moyenne 3,6 millions de barils. Il est en proie depuis trois mois à une révolte déjà marquée par près de 460 morts et 25.000 blessés.
L’or noir est l’unique ressource en devises du pays et représente 90% de ses recettes. Un tarissement de son flot serait un coup dur pour le gouvernement surendetté mais aussi pour l’économie nationale qui n’a jusqu’ici pas été touchée par les manifestations.
Au niveau mondial, une baisse forte –et longue– des exportations irakiennes aurait un réel impact sur les prix, estiment les experts.
Bagdad assure qu’elle réduira sa production, comme l’a décidé l’organisation pour pousser les prix à la hausse après une chute de 40% entre 2014 et 2019.
En trois mois de manifestations, plusieurs sit-in et blocages de routes ont eu lieu dans le Sud, voisin de l’Iran, mais ces actions n’ont pas affecté la production des champs pétroliers.
Source: Avec AFP