La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont annoncé, mardi 14 janvier, leur décision de saisir la commission mise en place dans le cadre du mécanisme de résolution des différends, créé par l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
Dans un communiqué commun, rédigé par les ministères français, allemand et britannique des Affaires étrangères, on peut lire : « Nous, les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni, nous partageons les mêmes intérêts sécuritaires de principe avec d’autres partenaires européens, dont le soutien à un régime qui interdit la prolifération des armes atomiques et qui empêche l’Iran d’atteindre l’arme atomique. Le Plan global d’action conjointe (PGAC) joue un rôle majeur à ce propos, tout comme les dirigeants de nos pays l’ont déjà indiqué. Le PGAC est un acquis clé, basé sur une diplomatie multilatérale. Dans le cadre du PGAC, nous avons mené des négociations et on s’est assuré que le programme nucléaire iranien est de nature purement pacifique et qu’il entraîne le renforcement de l’ordre international fondé sur des lois ».
Et d’ajouter : « Nous n’acceptons pas l’argument selon lequel l’Iran a le droit de réduire ses engagements. Au lieu d’inverser les conditions, l’Iran a choisi de réduire ses engagements dans le cadre du PGAC et il a annoncé, le 5 janvier, la cinquième et dernière phase du plan de réduction de ses engagements nucléaires. Nous n’avons plus d’autre choix, étant donné les mesures prises par l’Iran, que de faire part aujourd’hui de nos préoccupations quant au fait que l’Iran ne respecte pas ses engagements au titre du PGAC. Nous allons donc saisir la Commission conjointe dans le cadre du mécanisme de règlement des différends dans l’objectif étant de ramener l’Iran au plein respect de ses engagements ».
« Nous agissons en toute bonne foi avec l’objectif primordial de préserver l’accord et dans l’espoir sincère de trouver une solution pour sortir de l’impasse par le biais d’un dialogue diplomatique constructif, tout en restant dans le cadre du texte [de l’accord] », ont souligné Jean-Yves Le Drian, Heiko Maas et Dominic Raab. « Nous espérons ramener l’Iran au plein respect de ses engagements au titre du PGAC », ont-ils insisté.
« Ce faisant, nos trois pays ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale contre l’Iran », ont-ils ajouté laissant entendre qu’ils ne voulaient pas se joindre à la politique des sanctions américaines contre Téhéran.
Le Drian, Maas et Raab ont répété l’attachement de leurs pays au texte de l’accord nucléaire et à une coopération avec toutes les parties concernées.
À noter que le déclenchement du mécanisme de règlement des différends (MRD), dont Paris agitait la menace depuis plusieurs semaines, pourrait mener à terme au rétablissement de sanctions de l’ONU.
Source: Avec PressTV