Le président américain Donald Trump reçoit, ce lundi 27 janvier, son « ami » Benjamin Netanyahu (Premier ministre israélien) avant de présenter un plan de paix jugé « historique » par ‘Israël’ mais rejeté par avance avec force par les Palestiniens.
Saëb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de la Libération de la Palestine, a indiqué dimanche 26 janvier, à l’AFP qu’il se réservait le droit de se retirer des accords d’Oslo, qui encadrent leurs relations avec ‘Israël’.
Le plan US « va transformer l’occupation temporaire en occupation permanente », a dénoncé M. Erekat. « Le plan de Trump est le complot du siècle pour liquider la cause palestinienne », a fustigé le secrétaire général de l’OLP.
La présidence palestinienne a de son coté menacé de « prendre des mesures » si le plan américain était annoncé sous sa forme actuelle.
« Nous exigerons qu’Israël assume toutes ses responsabilités en tant que puissance occupante, et nous mettons en garde Israël et l’administration américaine contre le franchissement des lignes rouges », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudainah, dans un communiqué.
Entre-temps, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a refusé de répondre à un appel téléphonique de la part du président américain, a révélé un responsable de l’Autorité palestinienne, citée par l’agence turque Anadolu.
Résistance générale en Cisjordanie et à Gaza
Le projet américain controversé a aussi été rejeté par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants séparée géographiquement de la Cisjordanie occupée.
Le Mouvement de résistance islamique « Hamas » a promis, dans un communiqué, de contrecarrer le plan américain.
« Toutes les tentatives pour passer cet accord (le plan de paix américain pour le Moyen-Orient) échoueront sur le roc de la résistance et de la constance de notre peuple », a déclaré le Hamas.
Le plan américain « ne passera pas » et pourrait même conduire les Palestiniens à une « nouvelle phase » de leur lutte, a également prévenu Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement de résistance palestinien.
De son côté, Khaled al-Batsh, membre du bureau politique du Jihad islamique de la Palestine, plaide pour l’unité de tous les groupes palestiniens afin de contrer la nouvelle conspiration des États-Unis.
Il a demandé au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de se rendre aussitôt à Gaza pour faire des concertations avec la Résistance pour organiser une résistance générale en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza contre le « Deal du siècle ».
La chaîne israélienne, Channel 12, a déclaré que le « Deal du Siècle » reconnaîtrait la souveraineté israélienne sur pratiquement toutes les colonies de la Cisjordanie occupée, qui sont illégales en vertu du droit international.
Le plan reconnaîtrait également un État palestinien démilitarisé à une date ultérieure, mais il est très peu probable que les responsables palestiniens acceptent le plan, qui, selon Channel 12, exigera également le désarmement du Hamas et la reconnaissance palestinienne de Jérusalem comme capitale d’’Israël’.
‘Israël’ s’inquiète des conséquences de l’annonce du « Deal du siècle »
Parallèlement, l’armée d’occupation israélienne se prépare à une augmentation des tensions cette semaine en attendant la publication du plan de paix ou « Deal du siècle » du président Trump qui pourrait être publié mardi.
Le commandement central de l’armée israélienne a déployé six bataillons en Cisjordanie pour réprimer les manifestations des Palestiniens, selon la radio de l’armée.
Ce dimanche, l’armée a décidé de reporter une réunion des hauts commandants militaires prévue pour le lundi 27 janvier. Cette réunion devait avoir lieu en présence du chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Aviv Kochavi, mais a été annulé en raison des inquiétudes sécuritaires. L’objectif de cette décision était de donner plus de temps aux commandants militaires de préparer la répression des Palestiniens dans les territoires occupés après l’annonce du Deal du siècle par le président américain Donald Trump, a déclaré un officier de l’état-major de l’armée israélienne à la presse.
Sources : AFP + Maghreb + AlQuds al-Arabi + PressTV + Médias israéliens