Le groupe « Brigades Ahl Al-Haq », faction du Hachd al-Chaabi, les unités de mobilisation populaires qui ont combattu Daech a démenti les accusations américaines selon lesquelles elle qui a tiré 5 roquettes contre l’ambassade américaine à Bagdad.
« Les factions de la résistance n’ont pas besoin de recourir aux frappes clandestines. La position des factions de la résistance est certes beaucoup plus importante que de vouloir frapper l’ambassade des USA de la sorte. Les bénéficiaires de tirs contre l’ambassade us sont ceux qui nourrissent l’animosité contre l’Irak », a assuré Mahmoud al-Rabii, le porte-parole des brigades Ahl Al-Haq, pour la télévision irakienne Al-Ahed.
Et d’ajouter : « la provenance des tirs de roquettes contre l’ambassade américaine dans la zone verte est la région Arab Jabbour . Dans cette région, il n’y a pas de factions de la résistance ».
Toujours selon M. Rabii, « celui qui veut viser les représentations diplomatiques, vise tout l’Irak ».
« Nous voulons récupérer l’Irak et mettre fin à la suprématie américaine. Les manifestations de la seconde révolution des 20 est la riposte réelle aux USA », a-t-il poursuivi. Il faisait allusion aux manifestations qui ont eu lieu le vendredi 24 janvier dernier à l’appel du courant sadriste et des groupes du Hachd al-Chaabi, pour réclamer le départ des forces américaines d’Irak, et auquel des centaines de milliers d’Irakiens ont participé dans plusieurs villes.
Et d’assurer que les USA savent très bien qui a frappé leur ambassade. « Le fait d’accuser les factions fait partie de la propagande médiatique américaine », a-t-il soutenu.
Le dimanche 26 janvier, la cellule médiatique sécuritaire, instance médiatique du gouvernement irakien a assuré que 5 roquettes se sont abattues dans la Zone verte où se trouve l’enceinte de l’ambassade, sans faire de victime.
A la fin de l’entretien M. Rabii a conclu : « Les factions de la résistance ne viseront pas les bases américaines lorsque leurs troupes quitteront l’Irak. Ce sont les forces étrangères qui ont agressé les factions de la résistance plus d’une fois et celle-ci n’ont pas riposté aux violations américaines par respect pour la souveraineté de l’Irak ».
Le 3 janvier dernier, un raid américain a tué le chef de la force al-Quds des gardiens de la révolution, le général iranien Qassem Soleimani, ainsi qu’Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro du Hachd al-Chaabi, et leurs 8 accompagnateurs irakiens et iraniens . Ce qui soulevé un énorme mouvement de colère aussi bien en Iran qu’en Irak, qui s’est illustré par des manifestations énormes dans les deux pays, au cours desquels des appels ont été lancés réclamant le départ des forces américaines d’Irak.
Une semaine après cet événement, l’Iran a bombardé des bases militaires en Irak dans lesquelles se trouvaient des soldats américains. Alors que le Parlement irakien votait en faveur du départ des troupes étrangères du pays et le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi le demandait dans un message.
Mais Washington a refusé d’obtempérer arguant que cette demande ne fait pas l’unanimité parmi les Irakiens.
Les forces américaines avaient avant cette date bombardé un site des Hachd al-Chaabi situé à la frontière avec la Syrie, tuant plus de 30 combattants irakiens. Durant les mois précédents, elles ont laissé passer des drobes israéliens pour frapper des positions et des entrepôts d’armements du Hachd.
Source: Divers