L’Iran a rejeté l’aide proposée par l’organisation Médecins sans frontières pour lutter contre le Covid-19 assurant ne pas en avoir besoin. Alors que Ses chercheurs ont d’ores et déjà entamé la fabrication des équipements de test de la maladie et du seul traitement utilisé pour le combattre.
Selon le ministre de la santé iranien, Kianush Jihanpoor, il était prévu que l’équipe française de l’ONG mette en place un hôpital de campagne de 48 lits, dans l’un de centres de traitement iraniens.
« Nous avons aujourd’hui 10.000 lits dans les hôpitaux et 10.000 autres pour la convalescence et la plupart d’entre eux sont encore vides. Raison pour laquelle les 48 lits nouveaux ne seront pas d’une grande utilité », a-t-il expliqué ce mercredi 25 mars lors d’un point de presse.
« Tout en présentant nos excuses, nous vous remercions pour cette initiative humanitaire », a-t-il ajouté à l’ intention de MSF.
Sur Twitter, le conseiller du ministre de la santé a précisé que l’équipe de MSF ne comprend aucun spécialiste dans les maladies contagieuses ni dans la maladie du coronavirus.
« L’équipe comprenait quelques médecins d’urgence et des équipements de consommation que nous produisons nous-mêmes. Les médicaments qu’elle voulait apporter ne sont pas ceux soumis à l’embargo et donc ne sauraient réduire les séquelles qu’il cause », a signalé Ali Reza Wahhab.
Le 23 mars, l’Union européenne avait annoncé vouloir aider l’Iran, en dépit des sanctions américaines qui entravent l’accession des médicaments et des équipements médicaux nécessaires à ce pays lourdement touché par le Covid-19. Selon un dernier bilan ce mercredi, le chiffre des infectés s’élève à 27.017, dont 2077 décès et 9625 guérisons.
Des kits de test de dépistage en 2h
En outre, les chercheurs iraniens ont entamé la fabrication des équipements utilisés pour dépister le coronavirus en deux heures.
Selon l’agence iranienne Isna news, c’est la société Danesh bouniane qui a fabriqué ces kits après avoir obtenu l’autorisation de l’administration des équipements médicaux du ministère de la santé.
Son directeur, Wahid Younousi a précisé avoir collaboré avec l’Institut Pasteur, vu qu’il constitue la principale référence en la matière. Les caractéristiques de l’appareil sont conformes à ceux fabriqués dans les pays développés, a-t-il souligné. Assurant que le kit peut détecter le virus sous ses deux formes L et S.
Selon lui, la société est capable d’en produire 80 mille par semaine.
Le samedi, l’organisation iranienne de l’alimentation et de médication avait annoncé que l’Iran s’est lancé dans la fabrication du médicament destiné à soigner le coronavirus.
Guérison de vieux malades
Dans les médias iraniens et sur les réseaux sociaux, on ne parle que du cas de trois personnes du troisième âge, une femme et deux hommes, qui ont été guéries du coronavirus.
La première, Mme Ahmadi appelée la doyenne des patients du coronavirus a 103 ans. Elle est présentée comme celle qui a vaincu le coronavirus, comme l’illustre la pancarte qu’elle a affichée durant l’interview effectuée avec sa fille, après son retour chez elle.
Le second, M. Fattah en a 100 et le troisième Haj Hamad en a 87 ans.
Selon le directeur de l’hôpital ou M. Fattah a été soigné, le secret de résistance du patient réside dans l’énergie positive qui lui est accordée.
« Les équipes médicales s’emploient pour remonter le moral des malades en leur donnant l’espoir de vie. Ce qui est très efficace dans leur guérison », a affirmé Dr. Ali Fathi.
Source: Divers