Deux roquettes ont été tirées tôt jeudi sur la Zone verte de Bagdad où siège notamment l’ambassade des Etats-Unis, a indiqué l’armée irakienne, la 26e attaque contre des intérêts américains ou de la coalition en Irak en six mois.
Aucune de ces attaques n’a été revendiquée mais Washington en impute la responsabilité aux factions qui forment le Hachd al-Chaabi, les forces de mobilisation populaires qui ont combattu Daech avec l’aide de l’Iran.
Depuis l’assassinat dans un raid américain du numéro deux du Hachd, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du général iranien Qassem Soleimani, ces groupes et d’autres composantes politiques irakiennes réclament le retrait des forces américaines. Le Parlement a voté une décision dans ce sens et le gouvernement des affaires courantes qui était présidé par le Premier ministre Adel Abdel Mahdi.
Cette nouvelle attaque intervient le jour même où la coalition évacue une nouvelle base en Irak, la deuxième à être vidée de ses troupes étrangères. Ce mouvement est présenté comme étant dicté par la baisse des attaques de Daech et les craintes d’une propagation du coronavirus.
Selon l’AFP, quelque 2.500 instructeurs –soit un tiers des troupes de la coalition–sont partis ou sont sur le départ avec la suspension des entraînements des Irakiens.
La semaine dernière, toutes les troupes étrangères présentes sur la base d’al-Qaïm, à la frontière syrienne, sont parties, dont des Français et des Américains. Jeudi, viendra le tour de la base d’al-Qayyarah, dans le nord, dont les quartiers occupés par la coalition seront officiellement rendus à l’armée irakienne.
Si le Royaume-Uni ou l’Australie ont précisé retirer uniquement leurs instructeurs d’Irak et maintenir des « personnels essentiels », la France a de son côté annoncé mercredi soir qu’elle débutait le retrait de ses 200 soldats présents dans le pays, en raison « notamment » de la pandémie de coronavirus.
Source: Divers