Washington et Ottawa pourraient taxer les importations de pétrole en provenance de Russie et d’Arabie saoudite si ces dernières n’arrivent pas à conclure un nouvel accord, relate le Financial Times se référant au premier ministre de la province canadienne de l’Alberta.
Jason Kenney, premier ministre de l’Alberta, plus grande province productrice de pétrole au Canada, a annoncé qu’il avait eu des entretiens avec des responsables américains sur une éventuelle mise en place de «tarifs d’importation présumés pour le pétrole venant en Amérique du Nord», rapporte le Financial Times.
Ce scénario serait envisagé si la Russie et l’Arabie saoudite ne trouvent pas d’accord pour sortir de l’actuelle guerre des prix du pétrole. Des officiels ont confirmé au Financial Times que le département américain de l’Énergie examinait une telle option parmi tant d’autres.
Début mars, les membres de l’OPEP+ n’ont pas réussi à se mettre d’accord ni sur une baisse de l’extraction du pétrole, ni sur la propagation de l’accord existant.
Ainsi, le 1er avril toutes les restrictions adoptées par les pays concernés ont été levées. En outre, faute d’un consensus, l’Arabie saoudite a annoncé l’augmentation de la production quotidienne, provoquant une dégringolade des prix du brut.
Le 3 avril, le Président russe a déclaré que la Russie était ouverte à une baisse de l’extraction de 10 millions de barils de pétrole par jour, mais à condition que les autres producteurs respectent l’esprit de partenariat.
Le chef de l’État et le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak ont convenu que le marché avait besoin de mesures conjointes et que la Russie les adoptera, mais conjointement avec l’OPEP+ et les autres grands producteurs, dont les États-Unis.
Source: Sputnik