Le ministère libanais de la Santé a annoncé que le nombre de contamination au coronavirus a atteint 541.
14 cas ont été diagnostiqués, ce lundi 6 avril, a indiqué le ministère qui a fait état d’un nouveau décès, portant le nombre total de morts liés à cette pandémie à 19 personnes.
Vols de rapatriement
Le dimanche 5 avril, quatre vols en provenance de l’étranger et transportant des expatriés ont atterri au Liban, une première depuis la fermeture le 18 mars de l’aéroport international de Beyrouth pour enrayer la propagation de l’épidémie de Covid-19.
Les deux premiers, affrétés par la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA), ont atterri dans la matinée et en début d’après-midi, débarquant 157 passagers au total, l’un en provenance de Ryad, l’autre d’Abou Dhabi, selon les médias locaux.
Deux autres avions venant de Lagos et d’Abidjan sont arrivés en fin de soirée.
A leur arrivée, les passagers ont été soumis à une prise de température par des soignants dépêchés sur place puis ont été hébergés dans des hôtels aménagés spécialement pour eux, en attendant les résultats des test de dépistage.
Tests de dépistage négatifs
Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a indiqué que tous les tests de dépistage effectués sur les passagers en provenance d’Arabie saoudite et d’Abou Dhabi s’étaient avérés négatifs. Ces derniers devront toutefois se mettre en quarantaine à domicile, a-t-il ajouté.
Trois autres avions de la MEA doivent rapatrier mardi des Libanais depuis Paris, Madrid et Kinshasa, selon la compagnie nationale.
Plus de 20.000 Libanais ont demandé à être rapatriés d’ici la fin du mois, selon le ministère des Affaires étrangères.
De nombreux Libanais travaillent dans les pays du Golfe et en Afrique, tandis qu’une part non négligeable sont des étudiants qui poursuivent leurs études à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en Europe.
Soutien aux étudiants
Le plan de rapatriement adopté cette semaine par le gouvernement prévoit des mesures strictes pour éviter de nouvelles contagions.
Les personnes rapatriées doivent être dépistées au plus tard trois jours avant leur retour ou être testées à leur arrivée. Leurs familles ne sont pas autorisées à venir les chercher à l’aéroport.
Le plan prévoit un retour prioritaire des personnes souffrant de maladies chroniques, celles de plus de 60 ans et de moins de 18 ans et des familles.
Au Liban, l’épidémie intervient dans un contexte de crise économique profonde. En raison de pénuries de billets verts, utilisés au même titre que la livre libanaise dans le pays, les banques ont drastiquement limité les retraits en dollars et interdit les transferts à l’étranger depuis plusieurs mois.Ces restrictions ont aussi touché les expatriés, qui ne peuvent accéder à leurs économies.
Lundi, l’association des banques a accepté d’autoriser les transferts en devises étrangères aux étudiants libanais vivant à l’étranger, selon le ministère des Finances.
Sur les réseaux sociaux, des militants ont critiqué les restrictions bancaires ainsi que les prix élevés des billets d’avion pour les personnes souhaitant rentrer.
Revenir de Ryad avec la MEA en classe économique coûte environ 650 dollars (environ 600 euros), contre un minimum de 1.800 dollars (environ 1.660 euros) pour un billet retour depuis Abidjan.
Dimanche, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement étudiait la possibilité de contribuer au financement du retour des étudiants libanais.
Selon le gouvernement, la MEA compte offrir des billets à moitié prix aux étudiants et des donateurs libanais seraient prêts à couvrir l’autre moitié.
Sources: AlManar + AFP