L’agence de presse AP, citant plusieurs sources anonymes, rapporte qu’un groupe d’environ 300 « volontaires lourdement armés » a tenté en vain de renverser le pouvoir du président vénézuélien Nicolas Maduro dans un « coup d’État secret » qui aurait été financé par des milliardaires américains.
Les sources ont évoqué l’implication présumée de l’ancien béret vert Jordan Goudreau dans l’opération qui aurait été dirigée par Cliver Alcala, chef des déserteurs militaires vénézuéliens qui est maintenant en prison aux États-Unis pour des accusations liées à la drogue.
Quant à Goudreau, il a pris sa retraite en 2016 et est actuellement à la tête de Silvercorp USA, une société de sécurité privée située près de son domicile sur la Space Coast de la Floride, selon AP.
Goudreau a refusé de commenter la question, citant « la nature de notre travail ».
Toujours selon AP, les autorités américaines et colombiennes « posent des questions » sur le rôle de Goudreau dans le coup d’État manqué qui a suivi les événements fin avril 2019, quand « un cadre de soldats [vénézuéliens] a juré fidélité au président autoproclamé du pays sud-américain Juan Guaido ».
Selon les sources, le « coup d’État secret » a contraint 300 volontaires à entrer au Venezuela « depuis la pointe nord de l’Amérique du Sud », faisant des descentes dans les bases militaires du pays et déclenchant une révolte publique qui devait entraîner l’arrestation de Maduro.
Cependant, une tentative pour déclencher un soulèvement « s’est effondrée en raison de manque de planification précise, d’une querelle entre les politiciens de l’opposition et d’une force mal entraînée qui avait peu de chances de battre l’armée vénézuélienne », a noté l’AP, faisant référence à la police colombienne qui a arrêté en mars une mini-fourgonnette contenant un arsenal d’armes et d’équipements modernes.
Dans ce contexte, l’AP a cité l’ancienne force spéciale de la marine de guerre des États-Unis, Ephraim Mattos, disant qu’« il n’y avait aucune chance qu’ils [les volontaires] réussissent sans une intervention militaire américaine directe ». Il a ajouté que « vous n’allez pas vaincre Maduro avec 300 hommes affamés et sans formation ».
Diosdado Cabello, membre de l’Assemblée nationale du Venezuela, a pour sa part affirmé que le gouvernement surveillait le complot depuis des mois.
Les États-Unis font pression sur le président légitime vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement pour qu’il démissionne. Ils ont imposé des sanctions économiques contre le pays et limité ses exportations de pétrole.
Source: Press TV