Le gouvernement allemand a dénoncé les propos d’un sénateur américain pour qui la politique allemande concernant le gazoduc Nord Stream 2 représente une menace pour l’Otan. Il est précisé, sur le site du Bundestag, qu’il «ne partage pas cette opinion» et «estime toujours positivement le projet» considéré du point de vue économique.
En réponse à une déclaration du sénateur américain Thomas Cotton, le gouvernement allemand a indiqué qu’il était en désaccord avec le politicien et qu’il ne considérait pas que la politique de l’Allemagne en ce qui concerne le gazoduc Nord Stream 2 puisse être une menace pour l’Otan, selon la publication consultable sur le site du Bundestag.
«Le gouvernement fédéral ne partage pas l’opinion que la politique allemande quant au Nord Stream 2 est menace pour l’Otan», précise le document en question.
En outre, l’Allemagne n’envisage pas d’introduire de contre-mesures en réaction aux sanctions des États-Unis contre le Nord Stream 2.
«Le gouvernement n’initiera pas la discussion de contre-mesures, -sanctions diplomatiques, interdictions d’entrée à l’encontre de responsables- pour les sanctions contre le Nord Stream 2. Le gouvernement est d’avis que de telles mesures n’apportent aucun profit. De plus, le gouvernement souligne que les contre-mesures sur les sanctions peuvent être introduites seulement via un accord avec l’Union européenne», selon la même source.
Soutien aux entreprises impliquées dans le projet
Qui plus est, le gouvernement allemand a promis de soutenir politiquement les entreprises travaillant sur le Nord Stream 2: «Le gouvernement fédéral ne sait pas comment le projet sera réalisé du point de vue technique, il compte sur l’achèvement du projet Nord Stream 2. Le gouvernement continuera à soutenir politiquement les sociétés participant au projet.»
Le gouvernement indique également «qu’il estime toujours positivement le projet» et le considère tout d’abord comme une réalisation économique.
Nord Stream 2 sanctionné par les États-Unis
En décembre 2019, le Congrès des États-Unis a voté des sanctions contre le Nord Stream 2 lors de l’adoption du budget Défense pour l’année fiscale 2020. Le groupe suisse Allseas, qui participait à l’installation du gazoduc, a été ainsi contraint d’arrêter ses travaux et de rappeler ses bateaux. Toutefois, comme l’a annoncé Vladimir Poutine en janvier 2020, la Russie va mettre en exploitation le Nord Stream 2 au premier trimestre 2021 au plus tard.
Source: Sputnik