Lors d’une entrevue le jeudi 14 mai avec l’ambassadeur de Russie en poste à Bagdad, Maxim Maksimov, le nouveau Premier ministre irakien, Mostafa al-Kazemi, a invité le président russe Vladimir Poutine à se rendre à Bagdad.
Maxim Maksimov a transmis les félicitations écrites du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et du Premier ministre Mikhail Michaustin, qui incluaient une lettre d’invitation à al-Kazemi à se rendre à Moscou.
L’ambassadeur russe a mis l’accent sur le soutien de Moscou à Bagdad auprès du Conseil de sécurité de l’ONU.
Al-Kazemi a également remercié le président et le Premier ministre russes de lui avoir adressé des messages de félicitations. Il a appelé au renforcement des relations et à une coopération étroite entre les deux pays dans les domaines politique, économique, sécuritaire et culturel.
Le Premier ministre irakien a également invité Vladimir Poutine à visiter Bagdad et a déclaré qu’il serait heureux de se rendre à Moscou.
« L’Irak compte sur le rôle de la Russie pour rétablir le calme dans la région et faciliter le travail des entreprises russes dans le domaine du pétrole, du gaz et de l’électricité », a déclaré le Premier ministre irakien.
Le nouveau gouvernement irakien dirigé par Mostafa al-Kazemi a prêté serment la semaine dernière devant le Parlement irakien, après avoir obtenu le vote de confiance pour la plupart de ses ministres.
S-400: la contre-offensive de Bagdad
Sur le terrain, l’Irak a besoin de systèmes de défense antiaérienne et envisage d’acheter de missiles russes S-400, ce qui n’est pas du goût des États-Unis.
Karim Alawi, membre de la Commission de la sécurité et de la défense au Parlement irakien, a réaffirmé que son pays avait besoin de systèmes de défense antiaérienne.
« Nous négocions avec la Russie la livraison de systèmes de missiles S-400. Nous devons obtenir ces systèmes, surtout après que les Américains nous ont maintes fois déçus en ne nous aidant pas à nous procurer les armes qu’il nous faut », a-t-il expliqué.
Selon le Wall Street Journal, le Parlement irakien a décidé d’acheter un système de défense aérienne russe, tandis que le Kremlin tente de développer sa présence au Moyen-Orient et de creuser le fossé entre Bagdad et Washington.
Les Américains ne peuvent pas empêcher l’Irak d’acheter des systèmes S-400 à la Russie, mais ils peuvent durcir les sanctions actuelles contre l’Irak, estime le spécialiste militaire russe Ivan Konovalov.
Et si les Américains se retirent d’Irak, ils devront reconnaître que leur intervention en 2003 a été réalisée en vain, que leurs soldats sont morts pour rien, que tout ce qui s’est produit pendant tant d’années était inutile », résume M. Konovalov.
Source: Avec PressTV