Le nouveau Parlement iranien a élu jeudi comme président de l’Assemblée l’ancien maire de Téhéran, Mohammad-Bagher Ghalibaf, consolidant le pouvoir des conservateurs avant l’élection présidentielle prévue l’an prochain.
La télévision d’Etat a indiqué que M. Ghalibaf, 58 ans, avait recueilli 230 des 267 votes exprimés pour son mandat à ce poste, l’un des plus importants de la République islamique.
Mohammad Bagher Ghalibaf a été trois fois candidat malheureux à la présidentielle, ex-chef de la police, membre des Gardiens de la révolution –l’armée idéologique de l’Iran– et maire de Téhéran de 2005 à 2017. Ghalibaf succède à Ali Larijani, à la tête du Parlement depuis 2008.
Le président du Parlement dirige les affaires de l’Assemblée mais il occupe aussi un siège au Conseil supérieur de coordination économique tout comme le président et le chef du pouvoir judiciaire.
Etabli en 2018 par le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, ce Conseil est la plus haute autorité de gestion des affaires économiques du pays et a pour mission de combattre les sanctions américaines.
Ces sanctions, qui touchent surtout le secteur pétrolier clé et le secteur bancaire, ont été rétablies après la dénonciation unilatérale par le président américain Donald Trump en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015.
L’économie de la résistance est le seul moyen qui aidera le pays
Mercredi, dans son message à l’adresse de nouveaux députés, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei affirme que les priorités du nouveau Parlement devraient être « la justice », « l’emploi », « la production » et la protection de la « valeur de la monnaie nationale ».
C’est tout un programme qui ne pourrait se réaliser sans que soit brisé le régime des sanctions US non seulement contre l’Iran mais aussi contre tout État souverain qui en souffre.
Et l’Ayatollah Khamenei de souligner que “l’économie de la résistance” est le seul moyen qui aidera le pays à se redresser. L’idée consiste à s’appuyer sur les capacités nationales pour défier les restrictions et les sanctions.
Aussi bien dans le domaine militaire que dans le secteur sanitaire largement mis à l’épreuve par la crise de Covid-19, le concept de la Résistance s’est avéré porteur pour les Iraniens.
L’aventure vénézuélienne des cinq pétroliers aux Caraïbes vient d’ouvrir un nouvel horizon.
“La pression maximale US a totalement échoué. Elle n’a fait qu’apporter des résultats totalement inverses et fait preuve d’inefficacité », a dit Barbara Slavin, directrice de Futur of Iran Initiative at the Atlantic Council.
Sources: AFP + PressTV